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EPINGLE POUR VOUS

1. La conservation du sang

On doit au professeur belge, le docteur en chirurgie Albert HUSTIN (1882-1967), l'une des découvertes médicales les plus importantes des temps modernes : la conservation du sang sous forme de sang gluco-citraté.

Le professeur HUSTIN a donné son nom au Centre d'immunologie - transfusion de l'Hôpital Universitaire Saint-Pierre, rue Haute, 232, à 1000 BRUXELLES.

La première transfusion sanguine digne de ce nom - des essais avaient déjà été tentés à partir de 1650, mais il fallut attendre 1900 et les travaux de l'Américain d'origine autrichienne LANDSTEINER pour venir à bout des incompatibilités sanguines - eut lieu, à l'intervention du Professeur HUSTIN, le 27 mars 1914, et elle réussit grâce au sang citraté et aux tests de compatibilité.

Cette technique va permettre de sauver de nombreuses vies humaines, durant la première guerre mondiale, les armées belligérantes utilisant la solution citratée dont la publicité avait été faite à travers le monde grâce à l'INDEX MEDICUS.

Référence : TOURING-SECOURS n° 3 du 4 février 1993.

G. S.

2. La pénicilline et les sulfamides

Si le sang citraté fut la trouvaille utilisée pendant la guerre de 1914-1918 qui sauva d'innombrables vies humaines, on peut dire que, pendant la Deuxième Guerre Mondiale, la pénicilline et les sulfamides ont eu un rôle au moins aussi important pour les combattants de tous les camps. Dans les deux cas, ces découvertes furent exploitées et développées parallèlement au bénéfice de tous.

Lisons ce qu'en disait, à la Libération, le magazine VOIR n° 32 :

"La PENICILINE ... Le monde entier connaît son nom. D'abord réservée aux hommes blessés en combattant, elle a atteint maintenant un stade de production suffisamment avancé pour être mise à 1a disposition des populations civiles. Déjà en vente en Amérique, elle le sera bientôt en Angleterre, en France, partout ou on en aura besoin pour lutter contre la maladie, rendue plus dangereuse par les méfaits de la guerre ... "

C'est en 1928 que le bactériologiste britannique Alexander FLEMING découvrit accidentellement la pénicilline sous la forme d'une moisissure vivante qui produisait un antibiotique. Mais ce n'est qu'en 1940 que le médecin FLOREY et le chimiste CHAIN réussirent à la stabiliser. Elle devint le "médicament miracle" qu'espérait le monde médical. En 1945, FLEMING, FLOREY et CHAIM reçurent tous trois le prix Nobel de médecine.

Efficace contre le staphylocoque, le microbe dont l'accumulation constitue le pus, contre l'ostéomyélite, cette dégénérescence des os qui suit souvent une blessure et provoque un empoisonnement du sang, souvent fatal, contre toute une gamme de maladies graves comme la méningite, la pneumonie, la péritonite, la syphilis ..., son pouvoir reconstituant n'est pas moins précieux. Si en effet une injection de pénicilline est faite à un blesse, la fièvre tombe immédiatement, l'appétit revient, la cicatrisation des plaies est considérablement hâtée. Tout cela permet de recourir à opération chirurgicale plus vite et dans de meilleures conditions. Au contraire des sulfamides, la pénicilline est pratiquement inoffensive pour les tissus sains.

"Les SULFAMIDES. Dès avant la guerre, la famille de drogues classées sous 1e nom de "sulfas" avait commencé un rôle important en médecine dans la lutte contre les infections. Depuis le début des hostilités, leur emploi n`a fait que se développer et se continuera sans aucun doute, leur champ d'action étant différent de celui de la pénicilline.

Actuellement chaque soldat a11ié engagé dans un secteur de combat est pourvu d'une enveloppe contenant de la poudre de sulfanilamide et de 12 comprimés, soit de sulfanilamide, soit de sulfadiazène. Est-i1 blessé ? Soit par ses propres moyens, soit avec l'aide d'un camarade, i1 verse la poudre sur la plaie et avale les comprimés à raison de deux chaque cinq minutes. Dans la plupart des cas, l'infection est arrêtée net.

Un autre domaine dans lequel l'emploi des sulfas a donné des résultats vraiment miraculeux est celui des brûlures, si fréquentes chez les aviateurs ou les hommes des formations motorisées, notamment des chars (...)."

Références : VOIR n° 32 et "Les Inventions qui ont changé le Monde", Ed. Sélection du Reader's Digest, 1933, P. B.

3. De Jean TOUSSEUL, dans "Le CAHIER de François STENON"

L'année 1813

L'année 1813 fut assez pénible (...)

On appelait déjà les conscrits de 1814 et 1815. Quelques-uns d'entre eux partirent pour la guerre; les autres se cachèrent dans les bois; en Flandre, au mois d'avril, les jeunes gens avaient blessé les gendarmes et détruit les listes de recrutement. On réquisitionna des ouvriers pour les travaux de fortification du Rhin.

On attendait une nouvelle guerre (...) Le colporteur vint nous annoncer les victoires de Bonaparte à Lützen, à Bautzen et à Wurschen. Mais son visage était plus gris que d'ordinaire : - "Douze mille Français sont morts à Lützen", disait-il. "Comment voulez-vous que les pauvres enfants de vingt ans qu'on vient d'incorporer ne se fassent pas tuer ?

Puis dès 1e mois de juin, on parla de 1a paix (...)

Nous n'eûmes plus de nouvelles, nous ignorâmes pendant deux mois que Bonaparte, vaincu à Leipzig, avait laissé plus de cinquante mille soldats français sur le champ de bataille. Une dizaine de jours après la Toussaint, Léonard Mottet nous dit en passant que l'empereur avait repassé le Rhin et que le typhus décimait son armée. I1 ajouta pourtant : "Mes Gens, les Cosaques arriveront bientôt chez nous" (...)

G. S.

4. La ligne de chemin de fer LIBRAMONT -BASTOGNE et ses tribulations

La Société nationale des Chemins de Fer envisage sérieusement de supprimer la ligne de chemin de fer reliant LIBRAM0NT à BASTOGNE. C'est le souhait des auteurs du plan de rationalisation de la SNCB.

Cette ligne n° 165 est riche de souvenirs.

Vers 1345, l'Empire britannique cherchait à améliorer l'acheminement de son courrier postal à destination des INDES qui venaient d'être conquises. Il avait besoin d'une voie ferrée reliant Ostende au port de Trieste via la ville de Luxembourg. C'est dans ce but que fut fondée en 1346, avec des capitaux anglais, la GRANDE COMPAGNIE du LUXEMBOURG (GCL), société privée. La liaison ferroviaire NAMUR - LUXEMBOURG (ligne 162) put ainsi voir le jour et être inaugurée en 1358. La vitesse horaire à l'époque n'excédait pas 50 Km à l'heure sur ce tronçon.

Le plus important courrier du monde pouvait dès lors être acheminé par cette voie jusqu'à LUXEMBOURG. Pour augmenter le rendement de la ligne, la GCL construisit alors certains embranchements à la dorsale 152 : la ligne de l'OURTHE (LIEGE - MARLOIE), n° 43, et la ligne LIBRAMONT - BASTOGNE, n° 155, qui fut inaugurée le 13 novembre 1869. Cette ligne était longue de 29 Km et comptait cinq gares et trois points d'arrêt : OURT (PA) - BERNIMONT - WIDEUMONT - ROSIERES - MORHET (PA) - SIBRET - VILLEROUX (PA) et BASTOGNE SUD.

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En 1871, la MALLE DES INDES ne fit plus escale à OSTENDE mais à CALAIS et l'intérêt des Britanniques pour les lignes du Luxembourg faiblit, ce qui engagea l'Etat belge à les reprendre à son compte en 1873.

La Belgique prolongea la ligne 165 jusqu'à GOUVY (1885), puis jusqu'à WILTZ au Grand Duché en 1889, créant sur cette nouvelle partie une nouvelle gare à BASTOGNE NORD, à proximité du Petit Séminaire et de la caserne Heintz.

En 1916, la ligne LI BRAMONT – BASTOGNE – GOUVY est portée à deux voies par les Allemands qui mettent au travail, à cet effet, des prisonniers russes. Elle devient de la sorte une voie stratégique reliant l'Allemagne au front de VERDUN selon l'axe GOUVY – BASTOGNE – LIBRAMONT - BERTRIX.

Ma mère, actuellement nonagénaire, se souvient de la construction de cette deuxième voie, du lourd trafic ferroviaire dans les deux sens, du passage de matériels militaires, de troupes fraîches allant vers le front, de troupes décimées rentrant au foyer, de trains de cadavres aussi ..., retournant en Allemagne pour y être inhumés.

Son employeur, le fermier HANSEN, de BERNIMONT, au reste fort inconscient, l'envoyait régulièrement, elle encore enfant, puiser dans les boîtes à essieux et dans les graisseurs de coussinets des wagons l'huile dont il avait un pressant besoin pour ses machines agricoles.

Cette vidange était effectuée de wagon à wagon, lorsque les trains étaient à l'arrêt à Bernimont, à l'aide d'une cuillère à café recourbée. L'opération, pour ne pas être trop hasardeuse, se faisait entre midi et treize heures, temps dont tiraient profit les convoyeurs pour se restaurer dans la gare proche de 150 m à peine.

Ces sabotages répétés du matériel ferroviaire allemand, dictés avant tout par des intérêts économiques, auraient pu tourner mal. Ma mère en frémit encore rien qu'en en parlant. Pendant qu'elle prélevait la précieuse huile de graissage, elle entendait, là, toutes proches, les voix gutturales des Prussiens qui, s'ils l'avaient surprise dans son humble besogne, l'auraient à coup sûr froidement abattue.

Après la guerre 14-18, le trafic voyageurs peu intense amena la SNCB à supprimer la deuxième voie, en 1936.

Progressivement la ligne perdit tout intérêt; une ligne d'autobus de la SNCV fut ouverte entre LIBRAM0NT et BASTOGNE, BASTOGNE et BENONCHAMPS, BASTOGNE et GOUVY. BASTOGNE risque à brève échéance d'être coupé du réseau ferroviaire belge et l'on peut certainement le regretter pour nos amis des Ardennes. La date de la suppression de la ligne a été fixée au 22 mai 1993.

Une page aux souvenirs de la guerre 40-45 pourrait aussi être écrite autour de la ligne GOUVY – BASTOGNE - LIBRAMONT et de la ligne KAUTENBACH - WILTZ - BASTOGNE, mais les combats qu'elles connurent lors de l'offensive von RUNDSTEDT feront l'objet d'un prochain article.

Les souvenirs que nos lecteurs pourraient nous communiquer au sujet de ces voies ferrées en 1944-1945 sont les bienvenus.

G. S.

5. Le sac de HERON par le troupes françaises (1692)

Louis XIV, roi de France, déclara la guerre à l'Empire, le 14 septembre 1688. Les troupes françaises envahirent le Palatinat et le ravagèrent.

Début décembre 1688, les Français commencèrent les hostilités contre la Hollande. La déclaration de guerre, datée du 26 novembre, fut immédiatement notifiée aux Etats Généraux qui y répondirent, le 9 mars 1689, par une contre-déclaration de guerre.

En avril 1689, les troupes françaises occupaient les électorats de Cologne, de Mayence, de Trèves et le Palatinat, ainsi que les évêchés de Spire et de Worms.

L'Empire déclara la guerre à la France et obligea tous les princes à y prendre part. Le 12 mai suivant se conclut à Vienne la grande alliance de l'Empire, de l'Espagne, de l'Angleterre et de la Hollande contre la France, qui se trouva sans alliés. Dans ces circonstances, le Prince-Evêque de Liège ne put rester neutre et il se rangea du côté de l'Empire.

C'est ainsi que, de 1689 à 1695, les troupes françaises ravagèrent la Hesbaye.

En 1692, HERON fut mis à sac. L'église fut pillée et ravagée. Les objets du culte, des ornements ainsi que les registres paroissiaux furent emportés par les Français. Les Alliés, ayant mis le siège devant Namur, le 3 juillet 1695, s'en emparèrent le 4 août; le fort dut se rendre le 3 septembre (voir aussi notre rubrique "Bibliographie" du bulletin d'information précédent : "A la Sainte-Catherine" de Jean Culot).

La petite armée de la Principauté de Liège, forte de 6.000 hommes prit part au siège et à la prise de Namur.

C'est pendant ce siège que furent détruits les registres de la cure de Héron.

Traduction de la note en latin se trouvant sur le premier registre existant de nos jours.

"Le registre des baptêmes, des mariages et des décès commence en l'année 1696. Les registres précédents celui-ci furent emportés par les Français et perdus en 1692, pendant le siège de la ville de Namur. De même que les cloches de notre église de Héron. Tous les vitraux de la dite église ont été brisés et beaucoup d'ornements perdus. Quel malheur ..."

Source : "A la recherche du passé de Héron" par Jean JAMART.

G. S.

6. La restructuration de la Force Terrestre.

En 1993 :

Dissolution :

8 Li/9 Li, 13 Li, 3 A, 13 A, 20 A, 13 Cie TTr

Déménagement :

255 Cie Maint Lt Avn (Bierset).

En 1994 :

Dissolution :

QC 4 Bde, 3 Ch .A, 6 Li, 2 Ch, 1Cie ESR/CVP

4 L.

18 RA, 19 A Ch, 35 A, 43 A (2), 62 A

15 Cie Gn, Det 6 Gn.

Staf 18 Bn Log, 93 Bn Log.

101 Cie Rav, 109 Cie Rav, 106 Cie Rav/Tpt

4, 200, 202 Cie Mat

261 Cie Mun, 934 Dep Mun, 935 Dep Mun, Reg Mun Dep (Lens, Zonhoven)

Dep Mun C Log 5

95 Cie Maint Hawk, Det Log Instr et Sp AA

HM Soest

EM Gpt Instr Base OC/CI : 1, 2, 3, 4

Déménagement :

1 JP et ETBl Gp CVRT : Leopoldsburg

Esc 4 Ch Ch : Spich

Cie 1 Gn : Burcht

14 Cie Gn Para Cdo : Heverlee.

17 Esc Lt Avn (Bn HATk) : Bierset (1)

(1) Si infra disponible, également déménagement

17 Cie Mat et 17 Cie Med : Spich

210 Cie Log Para Cdo et 16 Cie Med Para Cdo : Heverlee

17 Cie Rav Tpt : Altenrath

231 Cie Maint (RITA) : Vilvoorde.

260 Cie Mun : Bertrix

Fusionnement :

2 Cy - EI : Stokem, Arlon.

1 G - 2 G - ETBl : Leopoldsburg

6 A - EAC : Brasschaat.

6 TTr - CTrE : Peutie.

17 RA - 18 RA - 19 A Ch : Altenrath

C Log 2 - As Mat : Haasdonk

EAA - 14 A : Niewpoort (Bn Mistral) (2)

(2) A confirmer.

Source : FORUM

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LE COURRIER DES LECTEURS

UN COMBATTANT DE 14-18.

Monsieur André FRANCART nous envoie la notice biographique de son oncle, Monsieur Eugène MERTENS (1893-1967). Il faut noter la volonté et le patriotisme qui animait ce combattant de la Position Fortifiée de Namur en 1914.

"En hommage à tous ces braves, pour qu'ils ne restent pas dans l'oubli.

"En souvenir de ce membre de notre famille, qui aurait eu 100 ans ce 4 juin 1993, nous avons l'honneur de présenter sa notice biographique militaire qui mérite d'être publiée."

Renseignements militaires

Milicien de 1913, incorporé à 1a Position Fortifiée de Namur, 1e 15-9-13, Fort de Suarlée, matricule 7774. A suivi les cours de 1'école régimentaire et est nommé brigadier, au début de 1914, au même fort.

En service actif à la déclaration de 1a guerre, a assisté aux opérations du Fort de Suar1ée, en août 1914, et a subi le bombardement intense de la grosse artillerie allemande et autrichienne qui réduisit l'ouvrage au silence et à la reddition.

Fait prisonnier par l'ennemi, s'est évadé après plusieurs jours de captivité et a rejoint l'armée à Anvers, en septembre 1914, après avoir traversé les territoires occupés.

A Anvers, il a été dirigé sur le Fort de Ste-Anne (Dépôt) pour être rééquipé et i1 attend son transfert sur une unité définitive lorsque survient la retraite. Parti avec les dernières unités du Réduit National, une fraction de 1a colonne dont il fait partie est cernée à La Clinge (frontière hollandaise), 1'ennemi ayant touché les frontière entre ce village et Selzaete). Plutôt que de se laisser prendre une seconde fois par les Allemands ou se faire interner par les Ho11andais, il se procure des vêtements civils, pénètre en Hollande, contourne le point frontière de Lendelede. Il se procure quelques bribes d'uniforme et continue alors la retraite avec la queue de l'armée.

L'artillerie de forteresse étant dissoute par la prise d'Anvers, il est dirigé sur Calais, avec tous les hommes de cette arme, pour être rééquipé.

Versé dans une compagnie de fusiliers, i1 est dirigé ensuite sur le front et passe au 2e Bataillon du 11e de Ligne en qualité de signaleur. Participe aux opérations de tranchée avec ce régiment pendant 7 mois et est réc1amé ensuite par l'artillerie qui le verse à 1a 42e Batterie du 3e Régiment d'Artillerie de campagne. On lui confie le poste de pointeur à une pièce et i1 participe alors aux opérations de sa nouvelle unité, dont les séjours sur la ligne de feu atteignent parfois 6 mois sans repos.

Est nommé maréchal des logis en 1916 (matricule 5401).

A participé aux combats de Merckem, Stademberg, La Lys, canal de dérivation de la Lys, et à toute l'offensive libératrice.

* * *

A été cité à l'ordre du jour de 1a P.F.N. (brigade) en date du 21-9-22 "Pour le courage et le dévouement dont il a fait preuve pendant le bombardement du fort de Suarlée, cité à l'OJA." Cette citation entraîne le port de la Croix de Guerre avec attribution d'un lion en argent.

A obtenu la Croix de Guerre avec palme, à 1a date du 11 mars 1919, comme suite à 1'Arrêté Royal du 27 octobre 1921 n° 10.175.

"S'est évadé des territoires occupés par l'ennemi et s'est distingué par son courage et son dévouement au cours de sa présence à 1'armée de campagne."

Outre ces deux Croix de Guerre, i1 obtint :

la Médaille Commémorative, 1a Médai1le de la Victoire, la Décoration Militaire de 2e classe (ancienneté), et la Croix de Feu.

* * *

De plus, le maréchal des logis MERTENS Eugène - O. - V, a été nommé Chevalier de l'Ordre de la Couronne avec Glaives, le 21 juillet 1949 et a reçu la Croix de Chevalier de l'Ordre de Léopold avec Glaives le 20 juillet 1959.

Monsieur FRANCART a joint les brevets des Citations et Décorations mais la place nous manque pour les reproduire.

Constatons cependant que son oncle ne s'est pas contenté d'un rôle passif pendant la Deuxième ;Guerre Mondiale, puisque la qualité de résistant armé lui a été  reconnue le 22 mars 1940.

Monsieur Eugène MERTENS a également reçu, le 19 octobre 1950, un diplôme d'Honneur, avec attribution de la Croix d'honneur, comme membre dévoué de la F.N.C., section de Marcinelle, à titre de reconnaissance pour les services rendus à la Fédération Nationale des Combattants de Belgique.

PREMIER MAI 1943 - IL Y A 50 ANS

Monsieur Jules LOXHAY nous remet deux journaux clandestins, l'un, daté d'avril 1943 a pour titre "Pauvre et honnête - LE PEUPLE", l'autre, portant le n° 70 - Spécial mai 1943, est un exemplaire du " Courage - Confiance - LE MONDE DU TRAVAIL". Que se passait-il il y a 50 ans et que pensaient la plupart de nos contemporains ?

Du premier, Le PEUPLE, nous extrayons de "La Petite Chronique de la Déportation" :

- "A 1a gare d'Angleur, un convoi de déportés va partir. Un rexiste en uniforme est très entouré. Approchons-nous. Il change des marks contre de 1'argent belge. A un taux usuraire, évidemment ..."

- "Un train de déportés français traverse la banlieue. Sur les voitures, on a inscrit à la craie : "A bas Pétain", "Laval au poteau", "Vive De Gaulle" et autres compliments à l'adresse des nazis. Les déportés saluent le poing fermé."

- "Un garçon de café est appelé à la Werbestelle. Il est porté "Bon pour le travail en Allemagne". Sur sa fiche de destination est inscrit "Garçon de restaurant à X ... Peut loger en ville. Nourri au restaurant."

Rassuré, il part. Huit jours après, son épouse reçoit des nouvelles. Il est bien à X, mais i1 tourne des obus, mange à la gamelle et dort dans des baraquements en bois !"

Du second, LE "MONDE DU TRAVAIL, nous copions quelques "Echos et Nouvelles" :

- "Le "fair-play" des nazis. Liège et toute la province connaissent une période "agitée". Sans interruption, du matin au soir, les Fritz arrêtent tous les passants, exigent les cartes d'identité, fouillent, arrêtent les tramways, les vélos, pénètrent dans les maisons, cernent tout un quartier et emmènent les "douteux". Certains sont expédiés en Allemagne Manu militari" et sans revoir les leurs. Que cherchent-ils ? Des parachutistes, des porteurs d'armes, des voleurs de timbres, des clandestins, des hommes qui se soustraient à la déportation ? ... Probablement tout à la fois. Nous connaissons les "beautés de : ON = Ordre Nouveau). Quand donc pourrons-nous leur rendre leurs "gentillesses"

- "La navigation interrompue sur la Dendre. Un admirable exploit vient d'être commis par les partisans, dans la nuit du 27 au 28 mars, à Lessines, Un barrage sur la Dendre a été dynamité. La rivière est à sec entre Lessines et Pafignies, soit près de 5 kilomètres. Les péniches, au nombre de 15, remplies de produits des carrières, qui se trouvaient sur ce tronçon, sont toutes échouées. Le trafic fluvial sera interrompu assez longtemps. C'est vraiment du beau travail.

Les Allemands qui étaient venus enquêter le dimanche, eurent de plus la désagréable surprise de trouver, leur travail terminé, les quatre pneus de leur voiture coupés et inutilisables."

UN COURRIER DU MUSEE DE SILESIE OPAVA

Nous avons reçu une lettre du Musée Régional de SILESIE OPAVA - Section des Fortifications et des Arts martiaux nous signalant l'existence dans la petite ville de Hlucin - Darkovicki, près d'OSTRAVA, d'un Musée de la Fortification tchécoslovaque représentant les différents types de forteresses élevées pour la défense de la Tchécoslovaquie dans la deuxième moitié des années 1939 et principalement une forteresse d'infanterie, nommée ALEJ, avec deux cloches blindées d'un poids de 23 tonnes et une coupole de tir blindée d'un poids de 49 tonnes. Elle a été installée avec l'armement et l'équipement militaire de cette époque, un groupe électrogène, une ventilation filtrante, un central téléphonique et un puits de 47 m de profondeur.

Pour tous renseignements, s'adresser à PhDr. Jaromir Matysek, Chef de Section des Fortifications et des Arts martiaux, Musée régional de Silésie Opava, 702 00 Ostrava 1 - Přivoz, Palackého 23, téléphone 069/215-?45.

INAUGURATION DU MONUMENT AUX MORTS DU 20 A, A EBEN-EMAEL

Mous lisons dans le journal "La Meuse" du 29 mai 1993 qu'un monument en hommage aux soldats du 20e Bataillon d'Artillerie vient d'être érigé près de l'entrée du fort d'Eben-Emael. Il a été inauguré le 25 mai par le plus ancien chef de corps du 00 A, le colonel Schmitz. Le monument porte l'insigne du 20 A, une plaquette donnant les noms des militaires tombés en 1940, aux alentours d'Eben-Emael, et une autre donnant le dispositif du bataillon.

Rappelons que l'action de l'artillerie de campagne (et particulièrement du 20 A), le 10 mai 1940, sur le Canal Albert, a été étudiée par Joseph THONUS dans le bulletin du C.L.H.A.M. Tome IV, fasc. 9 de Mars 1991.

LE 10 MAI 1940 A EUPEN

Monsieur Robert LAFFALIZE, d'Aywaille, nous fait le récit des premiers jours de la guerre vécus dans une ville des anciens "cantons rédimés".

"Travaillant à la construction du barrage à EUPEN, j'y étais domicilié depuis juin 1939 à 1a Haasstrasse, dans la ville basse. La vie dans le quartier était calme, sans polémique (1).

(1) Contacté par téléphone, Monsieur Laffalize nous a expliqué que, dés la fin de ses études, il avait rejoint à Eupen sa famille qui s'y était installée précédemment, le frère aîné du narrateur étant engagé comme mécanicien au barrage. Au premier jour de la guerre, le travail cessa. Cependant le chef de chantier, originaire de Malmédy, qui, dès l'entrée des Allemands en Belgique, avait arboré un brassard à l'emblème nazi, régla les salaires dus, dans les jours qui suivirent.

"Le 10 mai, vers 7 heures, 1e bruit d'une formation d'avions allemands volant à basse altitude nous réveille en sursaut. La radio de Bruxelles informe de l'agression des troupes allemandes. Tout est calme dans la rue et rien ne révèle un quelconque mouvement de troupes. Chez les proches voisins, c'est le choc.

"Vers 8 heures, la rue s'anime un peu mais sans manifestation de masse. Nous voyons passer un cycliste civil arborant un grand drapeau à croix gammée. Il se dirige à bonne allure vers la caserne toute proche. Peu après, retentit 1e claquement assourdi d'un coup de feu. C'est notre bonhomme qui vient de se faire abattre par la sentinelle qui était toujours en poste. Une quinzaine de soldats belges étaient toujours présents, les autres unités étant réparties le long de la frontière. Ce sont les policiers de la ville venus en parlementaires qui ont négocié leur capture. Ils sont alors repartis à pied, encadrés par les policiers eupennois. Tout cela se déroulant discrètement et sans violence apparente. Quant au cycliste, il eut droit à des obsèques officielles. Il était eupennois et travaillait comme jardinier à l'hôpital de la ville haute.

"En fin d'après-midi, je fus un témoin éloigné d'une ultime violence. Un homme s'enfuyant devant une demi-douzaine d'énergumènes fut jeté au sol, puis battu sauvagement. L'arrivée rapide d'un policier local stoppa l'action. La victime, après une longue récupération, s'en est reparti seul. J'ai appris qu'il aurait tenu des propos pro-belges au déplaisir de ses agresseurs.

"La journée s'est terminée sans avoir aperçu le moindre soldat allemand. "Dans les jours qui suivirent, le quartier a vécu dans un calme relatif. Pas de convois militaires, ni de manifestations pro-nazies.

"Le mark fut rapidement accepté dans les commerces. Les ménagères d'AIX, en grand nombre, venaient littéralement vider les merceries, achetant également beaucoup de savon et du chocolat.

"Les militaires que l'on croisait n'étaient manifestement pas en service. C'est par petits groupes qu'ils se rendaient à 1a pâtisserie voisine pour y "déguster", une cuillère à potage à la main, la crème fraîche généreusement servie dans des assiettes profondes.

"Un certain après-midi, le bruit a circulé du rétablissement, pour le lendemain, de l'ancienne frontière de 1914.

"Une paire d'heures plus tard, nous quittions la ville à quelques-uns pour rejoindre Verviers.

"Une longue aventure pleine d'émotions fortes et de drames était lancée. Je n'avais pas 17 ans". (2)

(2) Nous avons demandé à Monsieur Laffalize de nous conter quelques-unes de ses émotions de guerre. Comme tous les retraités, il est fort occupé mais nous espérons néanmoins qu'il fera un effort pour le C.L.H.A.M. et son bulletin.

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LA CITADELLE DE LIEGE

La Citadelle de Liège appartient au passé. Elle fut démolie entre 1967 et 1973 pour faire place à l'hôpital du C.P.A.S., en remplacement de l'hôpital de Bavière, voué lui-même à la démolition.

Voici deux photos aériennes assez rare de cet ancien quartier militaire.

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Photos 88 &89

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Dernière mise à jour: 30 septembre 2010