T V - Fasc 1

Tome I Tome II Tome III Tome IV Tome V Procédure de Cde

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2 Gr 4/4
Abris PFL 1/4
Les parachutages
Les aventuriers 5/7
Dernier raid ...

 

Tome V - Fascicule 1 - Avril 1992

SOMMAIRE

Editorial - L'objectivité

Willy O. H. FRESON - La pompe à haute pression, arme secrète allemande V3

Lt Col DERAYMAEKER - Le 2e Grenadiers au Canal ALBERT les 10 et 11 mai 1940 (4 de 4)

Musée : Le Centre d'Histoire et de Traditions de la Gendarmerie

J. REMITS - Le dernier raid d'un bombardier (Liège, 06.08.41)

Frank VERNIER - Les abris de la PFL en mai 1940 (1 de 4)

F. GERSAY - Les Aventuriers (5 de 7)

Col  Hre Léon VERBOIS - Les parachutages

LECLERCQ - Un témoignage concernant la construction du fort d'Eben-Emael

Réponse à une question difficile

Les héros de l'ANNA et de l'ATLAS V

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Editorial – L'objectivité

L'objectivité : qualité de ce qui est conforme à la réalité, de ce qui est décrit avec exactitude, … (Petit Larousse Illustré 1991).

Pour la plupart, nous essayons d'être objectifs. Hélas, nous sommes fort influençables et un même événement perçu par deux personnes est souvent rapporté, en toute honnêteté, de façons différentes.

Lorsqu'on publie des informations à l'usage d'un public, nombreux ou restreint, le souci d'objectivité est un devoir, mais c'est un idéal rarement atteint. Suivant que nous lisons tel ou tel journal, nous est livrée une version partisane des événements actuels ou passés.

Certains "extrémistes", dont la raison d'être est la création d'un ordre "différent", emploient des moyens d'information ou plutôt de "désinformation" que permet la technique actuelle. Ils s'efforcent de développer chez nos jeunes gens des tendances malsaines en leur offrant des jeux informatiques où on peut tester "la pureté de sa race", ou exterminer le plus grand nombre de "sous-hommes". Ou, sous prétexte d'assouvir le goût de la collection, ils répandent les insignes, emblèmes ou armes du régime nazi.

Il paraît que sont très demandés actuellement, dans nos bibliothèques, des livres à la gloire des "légionnaires SS" et autres œuvres qui donnent à nos adolescents l'impression qu'on leur a bourré le crâne en leur présentant les régimes fascistes comme malfaisants.

S'il est une liberté qui nous est chère, c'est bien celle de l'expression par la presse, par l'édition, et maintenant par la vidéo. Aussi, ne prônerons-nous pas l'interdiction de ce qui dérange.

Mais nous ne pourrons jamais assez insister pour que nous, tous ceux d'un certain âge, qui savons comment "on" est entré dans notre pays de libertés, avec des chars, des avions, et … des gestapistes, nous le racontions. Nous ne pourrons jamais assez écrire et décrire la réalité "objective". Faisons visiter les sites du souvenir et n'hésitons pas à témoigner.

Cela nous est si facile à nous, Belges, qui n'avons jamais pris les armes que pour défendre nos familles et notre terre, et qui ne pouvons certainement jamais être accusés de bellicisme.

Pierre Beaujean

 L'histoire donne des leçons. Hélas, elle n'a pas d'élèves !

Entendu le 20 janvier 1992, au cours du débat à la RTBF sur l'extrême droite, dans la bouche de Pierre MERTENS, romancier, essayiste, journaliste et professeur belge, citant un auteur autrichien.

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LA POMPE A HAUTE PRESSION

ARME SECRETE ALLEMANDE V3

Willy 0. H. FRESON

Dans l'article de M. ERLER, intitulé "Site pour système d'arme A4 (V2) à Hollogne-aux-Pierres" paru dans le Bulletin du C.L.H.A.M. de juillet-septembre 1991, Tome IV, fasc. 11, on trouve, page 42, à la deuxième ligne de l'annexe 1 (b) : "e) Tausendfüsster" (Mille-pattes).

Ce terme est un des nombreux termes employés par les Allemands pour désigner l'arme de représailles n° 3 (Vergeltungswaffe Nr 3), plus connue sous son abréviation "V3" (Fow Drei, pour les Allemands).

Le projet initial porte le nom de "HOCHDRUCKPUMPE" (HDP) (Pompe à haute pression).

On rencontre peu d'armes qui, pour raison de maintien du secret, soient connues sous autant de noms différents.

Dans le document n° 1 du 10 octobre 1943, on fit, pour la première fois, le terme "Tausendfüssler" (Mille-pattes).

Dans l'ordre du Führer n° 194/43 du 29 novembre 1943, qui ne sera porté à la connaissance de l'OKW que le 01 février 1944, c'est le terme suggestif "Fleissiges Lieschen" (Petite Elisabeth zélée) qui est employé.

Dans différents documents, on rencontre encore les termes : "Vielkartuschgeschütz" (Pièce d'artillerie à gargousses multiples); "Fernkampfwaffe" (Arme de combat lointain); "Fernzielkanone" (Canon pour buts lointains).

Toutes ces dénominations sont représentées par l'abréviation : HDP.

Finalement, une version à tube plus court (différentes longueurs existeront) portera le nom de "Langrohrkanone" (Canon à tube long) - LRK 15 (ce dernier nombre indiquant le calibre de 15 cm).

Cette arme fut imaginée par un certain CONDERS, Oberingenieur (Ingénieur principal) de la firme RÖCHLING, firme dans laquelle il avait déjà participé à l'élaboration et à la mise en oeuvre des projectiles dits "RÖCHLING-GESCHOSSE" (Rö-Gesch.).

Après des premiers calculs pratiques, il informa le Ministre du Reich pour l'Equipement et la Production de Guerre, Albert SPEER, des recherches entreprises en vue de construire un canon à gargousses multiples.

Vers la mi-mai 1943, ce dernier exposa le projet au Führer qui fut enthousiasmé par l'idée d'une pièce d'artillerie lui donnant la possibilité de bombarder LONDRES, de la terre ferme. Il ordonna la construction d'un modèle, et, celui-ci terminé, d'effectuer immédiatement les tirs d'essai.

A l'origine, CONDERS avait prévu un canon de 100 à 150 mètres de long, placé à flanc de coteau, sur un échafaudage monté sur tréteaux, l'inclinaison ne devant pas dépasser les 55 degrés.

Ce long tube devait être formé de tubes lisses, d'un mètre de long, boutonnés les uns aux autres en intercalant, entre eux, un croisillon horizontal pouvant contenir, dans chacune de ses branches, une charge propulsive d'appoint.

Comme culasse, une culasse normale d'obusier lourd de campagne, avec chambre principale de chargement devant contenir le projectile et la charge propulsive principale.

La mise à feu des charges additionnelles se faisait électriquement dès que le culot du projectile dépassait le croisillon. Ces apports successifs de poussées de gaz devait permettre une vitesse initiale de 2.000 mètres par seconde, à la sortie du tube.

Je passerai sur les différents ordres donnés concernant le développement des recherches. Notons seulement que la priorité absolue était accordée à ce projet et que le Führer exigeait d'être tenu au courant des résultats obtenus, d'une manière constante. Il avait une telle confiance dans ce projet qu'il ordonna la construction de positions de tir avant de connaître ces résultats.

CONDERS commença par construire un modèle réduit de 2 cm de diamètre, ainsi que celui d'une munition adéquate.

Les essais, chez RÖCHLING ayant eu un certain succès, on décida de faire des essais avec des pièces de deux calibres différents, 15 cm et 21 cm; ils furent satisfaisants.

CONDERS proposa alors le calibre définitif de 15 cm, qui fut adopté.

Les recherches se firent, dès ce moment, aux bancs d'essais de MISDROY et de HILLERSLEBEN, près de PEENEMUNDE, sur la Baltique. Elles se trouvaient sous les ordres du SS Gruppenführer und Generalleutnant der Waffen SS KAMMLER, qui avait été nommé par Hitler, Reichsbeauftrager (chargé d'affaire du Reich) pour tout ce qui concerne les armes de représailles, suite aux lenteurs constatées dans la fabrication des "V2".

Tout en continuant les recherches sur les tubes de 100 à 150 mètres, on s'intéressa aussi à des tubes plus courts, en dessous de 80 mètres de longueur. Plusieurs longueurs, différentes, furent envisagées.

Ces canons prirent le nom de "LANGROHRKANONE" (canons à tube long) LRK 15 (ce dernier nombre indiquant le calibre de 15 cm).

On en retrouve l'énumération dans le registre secret "D97/1 – Liste des Engins", en date du 15 août 1944, sous les numéros suivants :

5-1539 LRK 15 F 39

5-1556 LRK 15 G 56

5-1558 LRK 15 F 58

auxquels fut ajouté, le 5 avril 1945 :

5-1566 LRK 15 F 66.

Je n'ai trouvé nulle part la signification des lettres F et G.

De ces différents canons, repris dans cette liste, un seul nous est connu, le 15 cm LRK-15-F-58. Sa composition se présente comme suit :

une culasse d'obusier lourd de campagne, Mod. 1918, de 15 cm;

un tube raccord,

douze tubes lisses,

douze croisillons, à deux chambres à poudre chacun,

deux pièces intermédiaires à un tube avant et un tube final.

un affût composé d'un échafaudage en bois boulonné sur des tréteaux en fer.

La mise à feu de la charge propulsive principale pouvait se faire, soit manuellement, soit électriquement, mais toujours sous abri, car le bris d'un croisillon ou d'un tube était toujours à craindre.

Le projectile

Il s'agit du 15 cm - Sprenggranate 4481 (15-cm-Spr.Gr.4481) (obus explosif de 150 mm n° 4481).

poids total : 97 Kg,

poids sur la trajectoire : 85 Kg, dont 7 à 9 Kg de charge explosive, livré sur la position avec fusée montée,

ailettes stabilisatrices : 4,

Les disques de pression des pièces d'angle et la bague de support, en deux pièces, de la tête se détachent, après la sortie du tube, et volent encore de 1 à 3 Km dans la direction de tir.

Il faut toujours compter qu'il y aura un certain nombre de coups courts qui tomberont à la distance minimum de 20 Km.

Lors du chargement, toujours bien contrôler si la bague de support, en deux pièces, se trouve bien  enfoncée dans la nervure prévue à cet effet dans la tête de l'obus, et si cette bague n'est pas arrachée de son logement, ou abîmée. Le fil de fer qui maintient les deux pièces de la bague de support ensemble, pendant le transport, est enlevé peu avant le chargement; les deux pièces ne sont plus retenues alors que par un simple papier collant. La marque blanche qui se trouve sur le joint de séparation doit être orientée vers le haut, lors du chargement.

La fusée percutante, sans retard, AZ KM 20 (Aufschlagzünder KM 20), est prête pour le tir. Elle possède une sécurité de tube et de transport.

La charge propulsive se compose de :

- une gargousse de base, placée dans une douille d'obusier lourd de campagne Mod. 1918, avec vis-amorce C/12n/A,

- 24 gargousses additionnelles qui se décomposent en :

- 18 gargousses numérotées de 1 à 9, qui ne peuvent être placées que dans les croisillons de 1 à 9,

- 6 gargousses numérotées de 10 à 12, qui ne peuvent être placées que dans les croisillons de 10 à 12.

Chaque gargousse additionnelle se compose de deux fagots de poudre de même grandeur, qui permettent la confection de deux demi gargousses.

Remarque

Il faut bien faire attention que les chambres d'un croisillon soient chargées de la même façon. Les chambres non chargées doivent être fermées.

Suite à leur composition, les gargousses additionnelles sont très sensibles à l'humidité; elles doivent être conservées dans des récipients, sous vide, qui ne peuvent être ouverts qu'immédiatement avant le chargement. Les gargousses NON employées DOIVENT être remises immédiatement sous vide.

Le tir d'efficacité ne peut se faire qu'après avoir tiré deux coups d'échauffement.

On connaît peu de choses sur l'emploi de cette arme au front.

Nous en reparlerons dans un prochain article.

LRK à croisillons (Kreuzstücken) droits ou à croisillons obliques.

Les photos présentent deux types différents de LRK.

A leur arrivée à HILLERSLEBEN, les Alliés trouvèrent sur le champ d'essai deux installations qui avaient été mises hors d'usage.

Un des engins possédait dix croisillons, l'autre n'en comptait que cinq; l'un a des chambres additionnelles à angles droits, d'un diamètre de 13 cm; l'autre est à croisillons obliques (45°) et le diamètre des chambres additionnelles est de 15 cm.

Des essais furent donc effectués avec les deux types d'engins. En effet, la pression des gaz des charges additionnelles agissait de plus en plus faiblement sur le culot du projectile, au fur et à mesure que la position des croisillons s'éloignait de la culasse de l'engin, qui était alors pourvu de croisillons droits (90°). Manifestement, on essaya, avec les croisillons obliques (45°), de remédier, ne fût-ce qu'en partie, à cette dégradation de la pression. On ne possède malheureusement aucun rapport sur les résultats de cette nouvelle méthode.

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La construction du fort d'Eben-Emael

Suite à une demande de renseignements que lui avait adressée notre Président, Monsieur Rodolphe LECLERCQ, aujourd'hui décédé, avait répondu ce qui suit.

"J'ai été envoyé comme surveillant de travaux (3 D Gn F) le 16 mars 1934 au fort d'EBEN-EMAEL, et le 16 août 1934, j'ai été appelé comme adjoint technique pour la construction des abris d'intervalle entre LANAYE-BREE-TURNHOUT sur le canal de jonction MEUSE-ESCAUT et pour les abris le long du canal ALBERT entre VELDWEZELT et QWAADMECHELEN, avec résidence à HASSELT, jusqu'en mai 1940.

A mon arrivée à EBEN, les travaux étaient déjà bien avancés. C'est ainsi que pendant les six mois que j'y ai passés, j'ai été affecté au bétonnage de galeries dont les terrassements dans le tuffeau étaient déjà exécutés. Ces travaux de construction des galeries ont été exécutés par la firme "LIMERE frères". En même temps, s'exécutait la construction du gros bâtiment d'entrée et des fossés contournant la partie ouest entre ce bâtiment et la tranchée de CASTER. Gros bâtiment et fossés avaient été confiés à l'entrepreneur de WERGIFOSSE.

Vu mon court séjour au fort et dans les galeries par pauses de 12 heures, j'ai eu rarement l'occasion de me trouver dans les bureaux de la D. Gn. F. qui étaient installés sur le massif central et dirigés à cette époque par le lieutenant MERCIER.

Il ne m'est donc pas possible de vous donner une idée de la succession, du nom et de l'objet des grandes entreprises déjà exécutées, à l'exception des deux firmes citées ci-avant.

En ce qui concerne le bétonnage des galeries, la fabrication et la mise en oeuvre du béton s'exécutaient sans désemparer, par tronçons et pendant plusieurs jours d'affilée.

La centrale de bétonnage des galeries se trouvait sur le massif central et le béton était descendu par goulottes dans un puits central situé plus ou moins au point de convergence des différentes galeries. Le béton était reçu dans des wagonnets circulant sur rails Decauville vers les chantiers de bétonnage, déversé sur place et remalaxé à la pelle avant mise en oeuvre.

Le coffrage extérieur des parois et voûtes des galeries était le tuffeau lui-même. Le coffrage intérieur était charpenté par des ossatures métalliques en forme de demi lune et reliées entre elles par des voliges en bois. Cette liaison se faisait à partir du radier et au fur et à mesure de l'élévation du béton dans les parois et dans la voûte. Le béton était pelleté dans les parois de part et d'autre puis dans la partie voûtée. Inutile de vous dire que ce béton était damé manuellement et réglementairement c'est-à-dire par autant de dameurs en rapport avec le nombre de m³/heure fourni par la centrale. Les dames étaient rectangulaires, montées sur tige métallique, avec poignée, et d'un poids déterminé. Le damage par vibration était interdit. Les reprises de bétonnage après le week-end devaient être précédées d'un apport de laitance de ciment sur le béton à continuer.

Quant à la composition du béton (pour autant que je m'en rappelle), elle devait être la suivante (par m³ de béton fourni) : 400 litres de pierrailles 20/40 mm, 350 litres de pierrailles 5/20, 300 litres de sable de Rhin 0/5 mm et 450 kg de ciment Portland, le tout amalgamé avec une quantité d'eau déterminée, de façon à donner un produit final mou dont on prélevait au départ des échantillons qui étaient moulés en cubes de 15 x 15 x 15 cm. Ces cubes étaient soumis à des essais de traction et compression après 8 jours et 21 jours de la fabrication. Le contrôle de la fabrication du béton était continu, de même que la mise en oeuvre."

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DECOUVRONS UN MUSEE

LE CENTRE D'HISTOIRE ET DE TRADITIONS DE LA GENDARMERIE

La Gendarmerie vient de tourner une page importante de son histoire.

Depuis le 1er janvier dernier, elle a cessé d'être une des Forces Armées chargée de missions de police pour devenir un corps de police national à part entière.

Ce fait donnera peut-être à certains l'idée d'imiter leurs collègues du C.L.H.A.M. qui, le 8 novembre 1991, ont visité le Centre d'Histoire et de Traditions de la Gendarmerie (CHT Gd), à Bruxelles.

Nous empruntons au numéro 121 de la Revue de la GENDARMERIE l'essentiel du texte ci-dessous.

C'est le 22 juin 1976 que feu le Lieutenant Général Van Wanzeete inaugurait le CHT Gd ainsi que le Centre d'Enseignement Pratique (CPO) au sein de l'Ecole Royale de Gendarmerie. Les deux centres sont en fait issus du "Musée Criminel" qui avait vu le jour le 12 novembre 1923 dans ce qu'on appelait à l'époque, "le Dépôt du Corps", l'ancêtre de l'Ecole actuelle.

Faire connaître l'histoire de la Gendarmerie aux jeunes recrues a été la raison fondamentale de la création du Centre. Les autorités estiment qu'il est indispensable que les futurs membres de la Gendarmerie et ses serviteurs actuels en connaissent les origines, les motifs de sa création, l'évolution de ses missions et de ses rapports avec l'autorité et les autres Corps de Police.

Dans le cadre de ces rapports et dans la perspective de l'Europe de 1992, il est important de connaître les liens de filiations qui unissent les grands corps de police nationaux qui trouvent leur origine dans la Gendarmerie Nationale française de 1789.

Les principes d'organisation, de dépendance et de fonctionnement en sont restés quasi inchangés dans plusieurs pays, de même que l'esprit qui les anime, basé sur un ensemble de facteurs que sont les traditions.

Quelques signes extérieurs, tels que l'uniforme et ses défaits particuliers comme la grenade et l'aiguillette font partie de la "tradition" en général mais il faut surtout citer quelques traditions fondamentales qui constituent les bases de la déontologie des membres de la Gendarmerie : le respect constant de la légalité et de la personne humaine, l'esprit de camaraderie et d'entre aide, le sens de l'ordre et de la discipline constructive plutôt que tatillonne, la fidélité et le respect profond de la famille royale, l'attachement au pays et à ses institutions, le sens du devoir et du service.

Au même titre que les élèves de l'Ecole Royale de Gendarmerie, les quelque 15.000 visiteurs annuels du CHT Gd découvrent les traditions de la Gendarmerie à travers les uniformes, pièces d'équipement, gravures, photos et documents. Ils peuvent parcourir les différentes étapes de la Gendarmerie belge depuis l'Ancien Régime jusqu'à nos jours, avant de se recueillir dans la Salle du Souvenir, inaugurée en 1983 par le Roi Baudouin, et qui est un sanctuaire en hommage au sacrifice suprême consenti par des gendarmes au service du pays et de la loi : ils sont 576 depuis 1876.

Les visites individuelles au CHT Gd sont possibles tous les jours ouvrables (sauf le lundi) de 9 à 12 h et de 14 à 17 h. L'entrée se fait par la rue Juliette Wystmans, 98 (face au Monument de la Gendarmerie).

Les visites de groupes doivent être demandées au préalable et sont possibles tous les jours, même les samedi et dimanches et jours fériés.

Les visites sont gratuites, sauf pendant les week-ends.

Gestionnaire : Lieutenant-colonel de Gendarmerie Breveté d'Etat-Major Guido DENIS – rue Fritz Toussaint, 10 – 1050 BRUXELLES – Tf : 02/642.69.28 – 642.69.29 – 642.67.00.

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REPONSE A UNE QUESTION DIFFICILE

D'où proviennent ces morceaux de fer et de quoi s'agit-il ?

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Où peut-on les trouver actuellement ?

Nous n'avons reçu que peu de réponses à la question posée dans le bulletin précédent : "d'où proviennent ces morceaux de fer et de quoi s'agit-il ?".

Et elles sont incomplètes car personne ne nous a dit où ces objets se trouvent actuellement.

Il s'agit de morceaux de rails du chemin de fer, datant de 1808, qui traversait la cour de la Fonderie Royale des Canons, quai St-Léonard à Liège.

Théodore Gobert (Liège à travers les Ages - Les rues de Liège - Tome VII, page 251 de l'édition de 1976) attribue à Monsieur PETIT et ensuite au Capitaine d'artillerie de la marine JURE, directeurs successifs de la Fonderie, l'établissement du premier chemin de fer qu'ait vu notre pays.

Le bulletin d'information du C.L.H.A.M. Tome II, fasc. 2 de juin 1983, dans l'article "La Fonderie Royale des Canons à Liège" dit que des morceaux de ces rails ont été déposés au Musée de la Vie wallonne. Actuellement, ils peuvent être vus dans la salle des Médailles du Musée d'Armes.

Si la "question difficile" était illustrée d'une couronne, c'était pour mettre les chercheurs sur la voie. Il s'agit de la couronne qui surmontait l'entrée de la Fonderie, quai St-Léonard, avant sa destruction en 1962 et qui se trouve actuellement à l'Arsenal MECA à Rocourt.

Ci-dessous, le plan de la Fonderie Royale de Canons montre l'emplacement de ce chemin de fer traversant la cour et allant de la fonderie à la forerie.

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GUERRE 1914-1918

LES HEROS DE L'ANNA ET DE L'ATLAS V

Joseph ZILLIOX est un Alsacien d'Offendorf, ancien batelier, enrôlé malgré lui dans l'armée allemande, qui, en 1916, est envoyé au bureau allemand du port de Liège. Attaché à la France et à la cause des Alliés, le 4 décembre 1916, il s'empare d'un petit remorqueur allemand, TANNA, et transporte en Hollande 42 passagers. Malgré le danger, ZILLIOX, déserteur de l'armée allemande, acceptera de revenir à Liège sous un déguisement pour une mission spéciale mais il sera arrêté et condamné à mort. Il sera exécuté à la Chartreuse le 23 juillet 1917.

Jules HENTJENS avait aidé ZILLIOX dans ses préparatifs. A son tour, il projette de forcer les défenses de la frontière avec son remorqueur réquisitionné. Son expédition, réussie, est relatée sur le marbre apposé sur le garde-fou du pont qui relie, à Liège, le quartier de Droixhe au quartier Saint-Léonard, auquel on a donné le nom de "Pont de l'ATLAS V" :

"De cette rive, sous l'occupation ennemie, le 3 janvier 1917, à minuit, profitant d'une crue des eaux, partit l'ATLAS V remorqueur commandé par son capitaine Jules HENTJENS, promoteur de cette expédition qui emportait vers la Hollande, outre son équipage, 103 passagers dont 94 recrues pour le front.

Signalé dès Argenteau, poursuivi par un auto-canon qui sombra dans son sillage, l'ATLAS V éventra le pont-rails de service sous Visé, arracha la chaîne et les fils électrisés formant barrière, coula un ponton monté et armé de mitrailleuses, échappa à une intense fusillade et aborda victorieusement à Eysden (Hollande) à une heure."

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Dernière mise à jour: 31 mai 2012