FLERON AU COEUR DE L'ATTAQUE BRUSQUEE DE LIEGE EN AOUT 1914Ayant refusé de livrer passage aux-troupes allemandes, suite à l'ultimatum du 2 août 1914, la Belgique est envahie. L'armée allemande franchit la frontière belge le 4 août à 08.00 Hr et progresse vers la Meuse pour s'emparer des ponts intacts. La 4 DC allemande est à Visé vers midi, elle doit cependant descendre le fleuve parce que le pont a été détruit et qu'elle se trouve sous le feu des forts. Un pont d'équipage se construit alors à Lixhe, proche de la frontière hollandaise. Deux autres DC renforcées par six brigades, d'obusiers placées elles aussi sous le commandement de VON EMMICH, opèrent en même temps une attaque brusquée contre Liège, défendue par le Général LEMAN. L'attaque lancée le 5 août à 22.00 Hr est un échec complet sauf entre Evegnée et Fléron, où la Brigade de Lüdendorff parvient à s'accrocher sur les hauteurs de Jupille. Certains éléments se sont même approchés de Liège mais ont été détruits. Devant les renseignements contradictoires qui lui sont fournis, le Général LEMAN ordonne le retrait de l'armée sur le rive gauche de la Meuse et s'enferme dans le fort de Loncin après avoir remis le commandement de la 5 DA au Général BERTRAND. La fatigue et la désorganisation empêchent les Belges de tenir la rive du fleuve et les Allemands entrent en ville le 7 août. Pilonnés par une puissante artillerie, les forts succombent les uns après les autres; un des derniers à se rendre est celui de Fléron. Placé sous l'autorité du Commandant MOZIN, ce fort était privé de communication avec l'Etat-Major depuis le 6 août, après avoir repoussé nombre d'attaques. Malgré un retour en force de l'ennemi et la demande de reddition transmise le 11 août, le fort refuse de se soumettre. Des milliers d'obus pleuvent alors sur Fléron entre le 12 et le 14 août. Ouvrages défensifs et coupoles sont sérieusement endommagés. La nuit du 13 au 14 est réservée à l'assaut final mais MOZIN a préparé une défense extérieure et au moment où l'assaillant continue ses travaux rapprochés, se déclenche le tir de deux canons de 57 et de 180 fusils. La tentative d'assaut des Allemands ayant échoué, l'ennemi se fait appuyer, vers trois heures du matin, par une batterie de très gros calibre. La situation devient dès lors intenable et à 09.50 Hr. Le bombardement qui durait depuis cinquante heures, cesse. Privé de moyens défensifs, le fort s'est rendu. Sur la rive droite seul Boncelles continue à résister. Quinze jours plus tard, un officier aviateur allemand prélève un morceau du drapeau blanc de Fléron, symbole d'une reddition durement acquise mais aussi d'une résistance acharnée à l'envahisseur. Bibliographie: BERNARD (H.), Leçons d'histoire militaire. tome I, Les principes et les règles de l'art mil itaire, l'histoire militaire et l'évolution de l'art militaire jusqu'en 1919, Bruxelles, 1951, pp. 234-237. DETHIER (J.), GILBART (D.), Liège pendant la Grande Guerre, 4 t., Liège 1919. Retour en haut - Retour à la page des sommaires - Retour au plan du site
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