T IV - Fasc 4

Tome I Tome II Tome III Tome IV Tome V Procédure de Cde

Remonter
Routes militaires
Diverses fortifications
Bataille de l'Yser
2 histoires (1914)
Aviation 1916
Evénements 1939
F. Embourg 10/12

 

Tome IV - Fascicule 4 - Octobre-Décembre 1989

SOMMAIRE

Editorial

MARCATCHOU - Les oubliés de la Chartreuse

A. GANY - Les routes militaires hier et aujourd'hui

J. HARLEPIN - Visites organisées par la Section de Bruxelles

J. HARLEPIN - A propos de la bataille de l'Yser

Appel

P. BEAUJEAN - Août 1914, rue Commandant Marchand, un bâtiment, deux histoires

Petite encyclopédie de la Guerre - 1916 - L'AVIATION

P. BEAUJEAN - Il y a 50 ans - Les événements de la fin de 1939

G. SALLE - Le fort d'Embourg

Les autres sujets n'étant plus d'actualité, ils n'apparaissent pas dans le présent numéro

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EDITORIAL

10 Ans déjà

Vingt et un novembre 1979...

Une bonne vingtaine d'amateurs de fortifications et d'histoire militaires sont réunis dans la salle d'honneur de l'Hôpital Militaire Saint Laurent à Liège. Le président de séance est sans doute éloquent car l'assistance accepte en bloc de signer l'acte constitutif et le projet de statuts. Le CLHAM vient de naître...

Dix années !

Ainsi commence une décennie riche en découvertes et réalisations de toutes sortes :

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création d'un centre opérationnel et d'une bibliothèque,

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organisation de trois expositions remarquables,

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édition d'une quarantaine de brochures trimestrielles et d'une dizaine de brochures spéciales,

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démarrage d'une antenne bruxelloise,

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mise sur pied de deux associations autonomes en charge des forts d'Eben-Emael et de la Chartreuse,

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organisation de visites de forteresses,

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ouverture du Mémorial de Cointe,

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réunions du mardi soir, etc.

Ne s'agit-il pas là d'un bilan remarquable pour une jeune association ?

D'autant qu'au delà de ces réalisations proprement techniques il y a la rencontre des "mordus", des enthousiastes, des obstinés, des curieux de tout ce qui touche à la fortification et à l'histoire militaire, il y a pour nous le sel de la vie...

Dans cette longue marche, quelques-uns nous ont quitté mais... d'autres sont venus.

Ayons un merci particulier pour tous ces administrateurs, toujours trop peu nombreux, qui se démènent à longueur d'années pour faire "tourner la machine". Sans eux, il n'y aurait pas de CLHAM.

Et aujourd'hui...

Et bien disons simplement que l'on se pose beaucoup de questions :

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comment tenir le coup et remédier à "l'usure du pouvoir" ? (si peu de pouvoirs et tellement de devoirs !)

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comment assurer la relève ?

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comment aplanir les inévitables heurts et différents entre collègues ?

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quel secteur faut-il privilégier dans notre action ?

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comment gérer notre centre de manière optimale ?

Autant de questions sans réponse immédiate !

Et demain... le CLHAM

J'ignore de quoi demain sera fait mais, au seuil de cette deuxième décennie d'existence, il me semble indiqué de dire à tous les "enragés" de fortifications, à tous les amoureux d'histoire militaire que vous êtes, que notre intention est de continuer contre vents et marées.

Longue vie au CLHAM

A. Gany

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LES OUBLIES DE LA CHARTREUSE.

Il y a quelques semaines, le journal VLAN - LIEGE publiait, sous la signature de Marcatchou, un article intitulé "Les oubliés de la Chartreuse" dont nous extrayons le passage ci-dessous.

"J'ai pris le chemin de la Chartreuse, la rue des Fusillés et les sentiers remplis d'ombre et de cris d'enfants qui serpentent à travers l'ancien domaine militaire.

Je me savais loin des cérémonies et des réceptions officielles (N.d.l.r.: l'auteur écrit son article le 21 juillet et a fait allusion tout d'abord au Te Deum à la cathédrale). Je ne savais pas que j'en étais si loin... Le Bastion des fusillés était désert. J'ai fait fuir deux merles qui sifflaient "aux champs" à leur façon. Je leur en demande pardon.

Assis dans l'herbe, près des rangées de croix blanches figées dans un éternel garde-à-vous, j'ai noté quelques inscriptions avant qu'on les efface peut-être, pour retrouver bonne conscience :

ICI tombèrent sous les balles allemandes

48 HEROS victimes de leur Dévouement

à la PATRIE

Passant garde fidèlement le Souvenir

de ces Nobles Martyrs du devoir

1914-1918

Et cette autre :

LE CIMETIERE DU BASTION

a été aménagé par le

SERVICE DES PLANTATIONS

de la

VILLE DE LIEGE

II en fleurit les tombes et veille à leur entretien.

L'armée prête son concours à ce devoir sacré.

 Je n'en veux pas au dernier carré des jardiniers de Liège qui suent sang et eau pour sauver ce qu'ils peuvent de nos parcs et de nos jardins publics.

Mais l'armée ? Quand même ! Elle a déserté le fort et replié réglementairement le drapeau qui flottait à l'entrée du Bastion. Ce 21 juillet, le mât était nu, dressé comme un reproche. En fait de fleurs, je n'ai vu que des gerbes fanées aux rubans délavés.

Debout devant le mémorial, la statue du FUSILLE, d'Oscar Berchmans, a été lapidée par des vandales. Les traits du personnage semblent encore plus douloureux, plus pitoyables. Comme s'il était passé une seconde fois devant le peloton d'exécution.

Les croix portent des noms du terroir, des noms familiers et pourtant oubliés : Béguin, François, Defêchereux, Gillet, Gillot, Legrand, Noirfalize, Sacré, Garot, Paquay, Wathelet, Henrot, Lejeune, Lecocq, Grégoire, Xhonneux, Simon, Remacle, Monfort, Wauthy, Somers, Bury... Quelques-uns figurent encore sur nos plaques bleues émaillées : Dieudonné Derache, Elise Grandprez, Auguste Javaux, Justin Lenders, Dieudonné Lambrecht, Alphonse Ramet, Amédée Gilkinet, les frères Collard.

Louis et Anthony Collard, deux gars de vingt ans, marchèrent vers le poteau en chantant le Magnificat. Je me souviens qu'on les priait autrefois à l'égal des saints. Les héros et les saints sont bien encombrants aujourd'hui, gênants, dérangeants. "Dans leur coeur," affirme une dernière inscription, "brillait le feu de la Cité ardente". Qui sera demain le gardien de la flamme ?

Attention, mes amis, nous risquons de tomber dans nos trous de mémoire !"

MARCATCHOU

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Appel

Des sympathisants nous remettent des photos et des documents qui enrichissent la bibliothèque du C.L.H.A.M. et qui nous permettent de présenter dans les bulletins ainsi que lors de nos expositions, des témoignages inédits.

Par exemple, ci-dessous, deux photos prises par un combattant de 14-18 et la reproduction partielle de deux cartes d'état-major de 1917.

Dans le même ordre d'idées, il serait intéressant de recevoir des documents et des photos concernant la guerre 40-45 et l'occupation.

Lorsque l'on "vide les greniers", plutôt que de jeter des documents ou des objets, quels qu'ils soient, il convient de se demander s'ils ne pourraient pas être conservés dans un musée, ou au C.L.H.A.M. pour ce qui concerne l'histoire et l'archéologie militaires.

Merci d'avance.

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Dernière mise à jour: 31 mai 2012