Tome V - Fasc 9

Tome I Tome II Tome III Tome IV Tome V Procédure de Cde

Remonter
Aviation
Histoire de l'Aie 4
Chute rideau de fer
Porte "en Trieux"

 

Tome V - Fascicule 9 - Mars 1994

SOMMAIRE

EDITORIAL

Jean-Marie LEVO - Les sacrifiés du Canal Albert

Les Mirages de la 42e Esc RECCE du 3e Wing Tac de Bierset

Joseph THONUS - La chute du Rideau de fer

P. de WEZ - Si Namur vous était contée - La Porte "en TRIEUX" ou "de BRUXELLES", à Namur

Bibliographie

Joseph THONUS - Regard sur l'histoire de l'Artillerie (4)

Courrier des lecteurs

Les poudrières des forts de la Meuse (1)

Les poudrières des forts de la Meuse (2)

La ventilation dans les forts

La batterie allemande de Belleflamme en 1944

Les forts français de 1914 (période 1874-1914) - Complément

Chronique du CLHAM

Inauguration de l'arbre et de la stèle à la mémoire de W. Dewé

Contribution à l'érestion d'un monument à la mémoire du Major Legrand

En dernière minute

EDITORIAL

Restructuration à la Force aérienne (Bierset)

Une page est tournée dans notre ciel hesbignon. La base de Bierset vient de fermer ses portes à la Force aérienne, mettant ainsi un terme à 71 ans de présence des avions militaires dans la Province de Liège.

Elle accueille à présent la Force terrestre avec ses fameux hélicoptères AGUSTA.

La Force aérienne s'en est allée fière de ses exploits héroïques de 1940, de son record mondial d'heures de vol sur Mirage V, de l'écolage du Prince Philippe, de la mission des Mirages en Turquie, lors de la Guerre du Golfe, que notre membre et ami Patrice Erler a si bien développées à l'occasion d'une conférence en notre Centre en mai 1993.

Notre collaborateur J. Remits a relaté d'excellente façon l'historique de l'Aéronautique militaire en mai 1940, dans notre bulletin Tome IV - Fascicule 1 de mars 1989.

Si, avec Jean-Marie Levo, nous revenons sur le sujet dans le présent bulletin, c'est pour, à nouveau, rappeler l'héroïsme et l'esprit de sacrifice de nos aviateurs belges et alliés lancés dans le ciel lourd de menaces de mai 1940, avec des moyens dérisoires, face à l'armada nazie. C'est aussi pour rendre un vibrant hommage à ces hommes des missions suicides, au moment où leur successeurs quittent notre belle province.

Dans l'article intitulé "Les sacrifiés du Canal Albert", J-M Levo nous fait revivre d'une plume alerte les actions glorieuses et désespérées de nos ailes en 190, le lourd tribut payé par elles à une juste cause et la vaine relève des aviateurs français et anglais sur le Canal Albert.

"Et alors, pour retarder l'inévitable, nos avions d'assaut, de bombardement et de chasse sont cruellement lancés paquets dans la fournaise, par petits dérisoires. Qui donc les aura vus, dilués dans le ciel immense?" (Pierre CLOSTERMAN - "Feux du Ciel" - Paris - Flamarion - 1951 - page 18).

G. SPOIDEN

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Inauguration de l'arbre et de la stèle à la mémoire de W. Dewé

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Le 16 janvier 1994, au coin de la rue Walthère DEWE et de la rue des Fraisiers, au Thier à Liège, le plus jeune membre de la famille DEWE et Monsieur W. ANCION, premier échevin de la Ville de Liège, dévoilent la plaque commémorative.

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Devant une délégation des porte-drapeaux des associations patriotiques, celui qui fut, sous le nom de guerre "ANDRE", l'adjoint, puis le successeur de W. DEWE à la tête du service CLARENCE, s'adresse à une assistance nombreuse, attentive et de tous âges.

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BIBLIOGRAPHIE

"WAREMME AOUT-SEPTEMBRE 1944", par Hubert LABY

Trois ans de recherches ont été nécessaires pour entendre plus de trois cents témoins belges, tant pour le bombardement que pour le déraillement du "Mitropa" (*) ou la Libération, pour retrouver dans les archives de l'US Air Force et de l'US Army les ordres de mission et les rapports de combat. Des pilotes américains qui ont participé à la mission du 28 août 1944 ont aidé l'auteur à reconstituer l'attaque de la ville. Des Résistants lui ont conté leur séjour à la ferme Beguin de Les Waleffes et leur infiltration dans la ville quelques heures avant l'arrivée des Libérateurs. Des officiers appartenant au bataillon de reconnaissance américain qui a libéré Waremme ont apporté leur concours pour faire revivre les moments inoubliables de cette radieuse après-midi du 7 septembre qui vit arriver les GI's à Waremme.

"WAREMME AOUT-SEPTEMBRE 1994" est sorti de presse le 17 décembre 1993. Il comporte 260 pages grand format, 145 photos ainsi que 27 documents et cartes. Le texte de présentation a été rédigé par M. Guy COEME, vice-premier ministre et bourgmestre en titre de Waremme. La préface est de M. Edmond LEBURTON, ministre d'état et la postface est de M. le sénateur honoraire Jules COEN.

 (*) Le 31 août 44, la voie 36 fut sabotée avant le passage du "Mitropa", train allemand Cologne-Bruxelles. Le déraillement provoqua la mort d'une vingtaine de militaires allemands. Les secours waremmiens allaient oeuvrer avec tant de sens humain qu'un colonel allemand rescapé permit à la ville d'éviter les représailles à l'exception d'une escarmouche de jeunes Waffen-SS.

P. B.

Des RUSSES dans la CEDROGNE EN 14-18

Dans le courrier des lecteurs du bulletin T V/7 de septembre 93, nous avons reproduit une photo de M. Patrice ERLER représentant un soldat russe prisonnier des Allemands pendant la guerre 14-18 et travaillant sur la ligne de chemin de fer n° 163, MUNO - BERTRIX - LIBRAMONT - BASTOGNE - GOUVY - SAINT-VITH.

Monsieur Lambert GRAILET a fait cadeau au C.L.H.A.M. d'un tiré à part de l'article qu'il a écrit pour le Bulletin du Cercle d'Histoire et d'Archéologie SEGNIA, Tome XVIII - fasc. 2 - juillet 1993, et qui a pour titre "Des RUSSES dans la CEDROGNE (1914-1918)". Cet article nous plonge dans le monde des Patriotes qui, dès 1914, allait causer un tort immense à l'occupant allemand, en espionnant ses activités et en transmettant des renseignements à un bureau du War Office anglais, à Maastricht. Nous connaissons Dieudonné LAMBRECHTS, qui, fusillé à la CHARTREUSE le 18 avril 1916, paya de sa vie ses activités dans le Luxembourg et dont le monument élevé place Paul Janson (en Féronstrée) à Liège nous indique qu'il avait annoncé l'attaque allemande à VERDUN et, par ses renseignements, avait fait avancer l'offensive française en CHAMPAGNE de deux jours, ce qui avait contribué à la victoire.

Citons aussi Constant et Elise GRANPREZ et André GREGOIRE, victimes du traître français Emile Delacourt, qui furent fusillés à la CHARTREUSE le 8 mai 1917. C'était la fin du réseau d'espionnage ardennais mais pas la fin de la Résistance par le Renseignement grâce à Walthère DEWE et sa "DAME BLANCHE". Le Service de D. LAMBRECHT surveillait le réseau ferroviaire utilisé par les Allemands. Ce réseau stratégique fut développé par eux, comme nous l'indique Patrice ERLER dans sa communication.

L'article très détaillé et très documenté de Monsieur GRAILET nous raconte aussi l'histoire de plusieurs prisonniers russes évadés et cachés dans le bois de Cédrogne (traversé par la route Baraque de Fraiture - Houffalize), aidés par les habitants des villages voisins des Tailles et de Dinez. Cinquante-sept de ces Belges patriotes et charitables furent d'ailleurs condamnés pour cela à des peines de 2 à 6 mois de prison par la Cour martiale de Marche le 14 novembre 1917.

Nous remercions Monsieur GRAILET dont l'article est déposé à la bibliothèque du C.L.H.A.M. et mis à la disposition de nos membres.

P. B.

UN GEANT DE LA RESISTANCE, Walthère DEWE, par Henri BERNARD, professeur émérite de l'Ecole royale militaire. Edition LA RENAISSANCE DU LIVRE - 1971 - Reproduction 1993.

Henri BERNARD nous fait connaître l'homme que fut Walthère DEWE, né rue Coupée à Liège, le 26 avril 1880, le plus grand Résistant belge des deux Guerres, l'un des plus grands de toute la Résistance européenne.

Ayant passé brillamment son concours d'admission à la Régie des Téléphones et des Télégraphes (RTT), Walthère DEWE y est admis en 1905 comme ingénieur stagiaire. Il deviendra Ingénieur en Chef - Directeur de la Régie des TT (réseau de Liège) en 1913.

En 1916, il créait avec un autre patriote liégeois, Herman CHAUVIN, né à Liège le 10 mai 1876, chef de travaux à l'Institut MONTEFIORE, le célèbre réseau "LA DAME BLANCHE", qui fournit à la Grande-Bretagne les trois quarts des informations en provenance de la Belgique et de la France occupée.

Walthère DEWE reprit le combat dès le 3 septembre 1939 avec quelques amis dont Herman CHAUVIN, le père Jean DESONAY, Thérèse de RADIGUES, le 1er Président à la Cour d'Appel de Liège, Arsène SCHEURETTE, Thérèse GOESEELS et Frans CREUSEN.

Chef des TTr (Troupes de Transmissions) durant la campagne de mai 40, Walthère DEWE fondait, dès juin 40, le réseau de renseignements CLARENCE, qui occupa la première place de tous les services de renseignements européens, tant par la qualité que par la quantité des informations fournies.

Traqué par l'ennemi, notre héros était insaisissable. Il fut cependant abattu le 14 janvier 44, à Ixelles, mais il portait une fausse carte d'identité au nom de MURAILLE, marchand de charbon, et les Allemands ignorèrent toujours qu'ils avaient tué Walthère DEWE, le Géant de la Résistance.

G. S.

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Près de l'église Saint-Barthélemy, le monument à Dieudonné LAMBRECHT est explicite. Qui s'arrête et lit ?

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Au Thier à Liège, adossée à la chapelle érigée en 1950 en souvenir de Walthère DEWE, la DAME BLANCHE de 1914-1918, nous invite à la discrétion

Signalons que Walthère DEWE était un parent de Dieudonné LAMBRECHT, "le véritable précurseur du renseignement clandestin" (comme le qualifie Henri BERNARD), dont Monsieur GRAILET nous parle dans "Des Russes dans la CEDROGNE" (voir ci-avant). Si, Walthère DEWE, dès août 1914, lors de la défense de Liège, avait installé et fait fonctionner un poste émetteur de télégraphie sans fil à la Citadelle de Liège, c'est après la mort tragique de D. LAMBRECHT qu'il décida de prendre sa succession, Madame LAMBRECHT lui ayant remis tous les documents secrets qu'elle avait pu découvrir (réf. H. BERNARD).

P. B.

LE FORT DE HOLLOGNE DANS LA POSITION FORTIFIEE DE LIEGE EN 1914

Monsieur Fabrice ERLER a fait don à notre bibliothèque de son ouvrage "Le Fort de HOLLOGNE dans la Position Fortifiée de Liège en 1914. Nous l'en remercions. Ce livre est à la disposition de nos membres.

G. S.

LA CAPTIVITE 40-45 DE G. PIGEON

Monsieur Georges HUYGEN a fait relier en un fascicule les textes que nous avons publiés, grâce à sa bonne obligeance, dans nos bulletins d'information, concernant la captivité, dans les Oflags de Fischbeck et d'Eischtätt, de son grand-père, Georges PIGEON. Il y a joint plus de 150 reproductions de photos prises en captivité et d'aquarelles réalisées également à l'Oflag par l'artiste qu'était son aïeul.

Nous remercions Monsieur Huygen qui a fait don au C.L.H.A.M. d'un exemplaire de cette brochure qui est à la disposition de nos membres, à la bibliothèque.

P. B.

LA LIBERATION EN IMAGES - BELGIQUE 44, par Peter TAGHON. Editions RACINES, Bruxelles, 1993.

Après avoir publié en 1989, aux Editions DUCULOT "MAI 1940 - La Campagne des Dix-huit Jours", si abondemment illustré, Peter TAGHON récidive avec ce livre qui sort pour le 50e anniversaire de la Libération.

A l'aide de plus de 500 photos, et l'identification des lieux où elles furent prises, l'auteur nous fait comprendre ce que représenta la Libération pour les habitants de nos régions. C'est un album d'ambiance avec tous les mouvements alliés tant vers l'avant que vers la zone arrière pour le réapprovisionnement. C'est aussi un outil précieux pour les historiens.

G. S.

"DE CROIX NOIRES EN ETOILES BLANCHES", par André MEURICE

Ce livre écrit par André MEURICE de BASTOGNE mérite une lecture attentive. L'auteur, ancien militaire, évoque ses souvenirs de l'Offensive des Ardennes alors qu'il avait à peine 7 ans, lors de la Bataille de Bastogne. Blessé au bras et à l'épaule,, il sera soigné par les Américains dans le 107e Evacuation Hospital à SEDAN, où les soins attentifs des médecins et infirmières lui éviteront l'amputation. Il se souvient plus particulièrement de l'infirmière Ruth PERRIER qu'il a retrouvée en 1984.

G.S.

"L'HISTOIRE DU CHATEAU DE LA ROCHE", par Léon MARQUET

LA ROCHE-EN-ARDENNE fut très tôt fortifiée. Le promontoire rocheux qui domine l'Ourthe était un point stratégique précieux pour contrôler le passage de la rivière. Appelée "RUPES SEREMANNI" dès le Xe s., la forteresse devint le centre d'un vaste comté sous HENRI 1er, fils du Comte de NAMUR. En 1331, la ville au pied du château est entourée de murailles et de portes. La route passant par LA ROCHE était devenue une voie commerciale importante dès le XIIe s. Elle amenait la laine anglaise vers la Lombardie, le vin d'Alsace et de Lorraine vers le nord.

C'était aussi une voie empruntée par les pèlerins se rendant à Rome ou à Saint-Jacques de Compostelle. Le grand mérite de l'auteur est d'avoir analysé scrupuleusement les comptes des receveurs du Comté, ce qui permet de relever les dépenses d'entretien et d'aménagement du château-fort dès le début du XVIe s. et d'en suivre ainsi l'évolution architecturale.

Lors des guerres de Louis XIV au XVIIe s., le château sert de base logistique aux armées françaises. C'est ainsi qu'on possède les plans de la ville et du château établis par les ingénieurs militaires français dont le célèbre VAUBAN.

Au XVIIIe s., LAROCHE perd sa fonction de place forte et se délabre petit à petit. Désaffectée sous Joseph II, la forteresse tombera en ruines, ruines qui sont classées depuis 1852.

L'ouvrage de format 27,5 X 20 cm comprend 110 pages et 45 illustrations et plans.

G, S.

TRESORS DES CHATEAUX ET DES FERMES DE LA BASSE-MEUSE, de la Société Royale Archéo-Historique de Vise et de sa région

Nos amis de la Société Royale Archéo-Historique de Visé et de sa région ont fait cadeau au C.L.H.A.M, de l'ouvrage qu'ils ont édité en 1993 sur les Trésors des Châteaux et des Fermes de la Basse-Meuse. Nous les en remercions. Le travail de recherches a été phénoménal et nous en félicitons chaleureuse­ment Monsieur John KNAEPEN et ses collaborateurs, Mesdames Jeannine TIHON, Maryse WATERVAL et Monsieur Jean-Pierre LENSEN.

Citons à l'intention de nos membres les points saillants de l'ouvrage:

1.    Forteresses - Guerres et misères au 17e s.

-        Conséquences funestes de la Guerre de Trente Ans (1618-1648). - Tentative de Louis XIV pour neutraliser le fort d'Argenteau. - Arrivée de Louis XIV à Visé le 12 mai 1672.

-        Les troupes de Louis XIV s'emparent de Maastricht le 30 juin 1673 (mort de d'Artagnan d'un coup de mousquet à la gorge).

-        Prise de la forteresse d'Argenteau (17 et 18 mai 1674) et du fort de Navagne (23 et 24 mai 1674).

-        Démantèlement par les Français des postes et remparts de Visé en 1675. - Prise par Louis XIV de la place forte de Limbourg (juin 1675),

-        La Paix de Nimègue (1678).

-        Nouvelles guerres : celle de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697) et celle de Succession d'Espagne (1702-1715).

2.    Les Fermes et Châteaux en Basse-Meuse.

3.    Fouilles au vieux château de Saive de Pascal DEPAEPE.

Ce livre de grande valeur historique nous plonge dans le 17e s. et le début du 18e en Basse-Meuse. Il a sa place dans nos bibliothèques.

G. S.

"DE L'ORDRE POLITIQUE MONDIAL APRES L'EMPIRE SOVIETIQUE", par Joseph LESIW

L'auteur, né Ukrainien et naturalisé Belge, vit à Liège. Diplômé de l'UCL en Sciences Politiques et Sociales ainsi qu'en Sciences Financières, il a fait une longue carrière comme haut cadre financier d'une grande multinationale américaine et exerce les fonctions de vice-président de l'Association belge pour les Etudes ukrainiennes.

Sans prétendre pratiquer une démarche d'historien, J. LESIW est un obse­vateur averti des faits historiques tant de l'empire soviétique pris dans son ensemble que de ceux qui se rapportent aux ex-républiques fédérées.

G. S.

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LE COURRIER DES LECTEURS

LES POUDRIERES DES FORTS DE LA MEUSE

M. Francis TIRTIAT nous communique son opinion concernant la question de M. HARLEPIN relative à l'affectation des guichets qui se trouvent dans le fond des poudrières, et la réponse de M. VANDIJK (voir bulletin Tome V/8 de décembre 93.

"La réponse de Monsieur VANDIJK est correcte, il s'agit bien d'ouvertures d'éclairage. On peut cependant apporter les précisions suivantes:

* Rappelons tout d'abord que ces poudrières ne contenaient que la poudre, conditionnée en gargousses, destinée à la propulsion des projectiles de 12, 15 et 21 cm. Les projectiles eux-mêmes étaient stockés dans des magasins situés à proximité des coupoles. L'obus de 5,7 cm est une munition encartouchée qui est également entreposée dans des magasins disposés au pied des coupoles.

* La cloison C (voir croquis dans le bulletin précité) est une paroi en maçonnerie de briques, percée d'une ouverture fermée par une porte composée d'un châssis en bois supportant un ou plusieurs panneaux en toile métallique à mailles serrées, destinés à arrêter une flamme éventuelle. C'est dans l'antichambre formée par cette cloison et le mur de la galerie en capitale que se faisait la distribution des gargousses.

* Dans les trois niches de la paroi du fond des poudrières, étaient placées des lampes à pétrole destinées à l'éclairage de ces poudrières. Ces lampes étaient séparées de la chambre à poudre par une vitre épaisse montée sur un châssis en laiton. La fumée et la chaleur dégagées par ces lampes étaient évacuées à l'extérieur par un conduit aménagé dans la voûte de chaque niche, relié à une cheminée commune débouchant sur le terre-plein. Ces cheminées se retrouvent encore sur les superstructures des forts qui n'ont pas été réarmés (par ex.: Lantin, Hollogne, Emines, ...). Ces cheminées ont servi, lors du réarmement des forts dans les années '30, à l'évacuation de l'air vicié des locaux qu'on a installés dans les poudrières. On a alors renforcé leur débouché sur le massif par une issue chicanée en béton, encore visible actuellement (Boncelles, Flémalle, etc.).

* Il faut enfin dire que ce système d'éclairage n'est pas particulier aux forts "Brialmont", mais on le retrouve également dans les forts français "Séré de Rivières".

* J'espère que ces quelques précisions satisferont Monsieur Harlepin et les lecteurs du bulletin que cela peut intéresser."

LES POUDRIERES DES FORTS DE LA MEUSE (bis repetita placent)

Monsieur C. J. VAN DAMME nous communique aussi une bonne documentation sur le sujet.

"La lecture des textes de MM. HARLEPIN et PIERRE relatifs à l'éclairage des poudrières m'a remis en mémoire une observation faite lors de ma visite du navire de l'amiral NETSON - le H.M.S. VICTORY - en cale sèche à PORTSMOUTH.

"A ce propos, je vous envoie en annexe:

1)                   un extrait du guide officiel de la visite du navire où le problème de l'éclairage des soutes à poudre est évoqué;

2)                   un dessin en coupe montrant l'emplacement des poudrières "suspendues" et situées au coeur du bâtiment, sous la ligne de flottaison.

"On peut déduire de cette documentation que le même dispositif d'éclairage existait dans les anciens forts (texte de M. VANDIJK traduit par M. PIERRE) et dans les vaisseaux de la marine en bois."

LES SOUTES SUSPENDUES: - Au nombre de deux, une à l'avant et autre à l'arrière, on peut les considérer comme les équivalents de l'époque de nos actuelles soutes disponibles en cas de combat. Ici, les moussaillons gargoussiers se rassemblaient pour prendre les cartouches de poudre et les emmener jusqu'aux canons. Les soutes suspendues étaient toujours bien approvisionnées en charges de poudre, celles-ci étant préparées dans la chambre de chargement située à côté de la soute au sol (voir maquette). La soute au sol et la chambre de chargement étaient toutes les deux doublées de feutre, et la Canonnier lui-même utilisait des patins en feutre pour y entrer. Toutes les soutes étaient construites nettement en dessous de la ligne de flottaison et au milieu du navire afin que les boulets ennemis ne puissent pas les toucher. Un fusilier marin se tenait en sentinelle devant l'entrée de chaque soute pour empêcher toute personne non autorisée d'y entrer. Elles étaient éclairées par de petites "chambres" dans lesquelles étaient placées des lanternes et qui étaient séparées des soutes par une double épaisseur de verre.

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LA VENTILATION DANS LES FORTS

De Monsieur Raymond PIERRE : "Appel aux incollables.

-        Guides au fort de Barchon, nous avons parfois à répondre aux questions les plus embarrassantes. Lors de la sortie vers la tour d'air, on nous a demandé comment se faisait la ventilation de la galerie à munitions?

-        A première vue, nous avons répondu que l'air était aspiré hors de la galerie à munitions, dans la galerie d'aérage venant de la tour d'air, par l'action du ventilateur principal se trouvant au-dessus du puits d'aérage. A cela, on nous a objecté qu'en cas d'accident dans la galerie à munitions, incendie, explosion, les fumées chargées d'oxyde de carbone auraient été aspirées par le ventilateur et soufflées par les conduits de ventilation jusqu'aux moindres recoins du fort. Cette disposition rappelle, en effet, la catastrophe minière du Bois du Cazier à Marcinelle. Lors d'un incendie au pied du puits d'entrée d'air, le ventilateur, placé au sommet du puits de retour d'air, a aspiré les fumées nocives dans toute la mine, provoquant l'asphyxie de tous les mineurs. Les mêmes circonstances, probablement, ont provoqué la mort de toute la garnison du fort de la Ferté, en mai 1940.

-        Ce danger n'existait pas dans la casemate au pied de la tour d'air. Un petit ventilateur auxiliaire prenait de l'air dans la galerie en dépression et mettait la casemate en surpression, rejetant les fumées de tir à l'extérieur. A Barchon, il n'y a pas trace, dans la galerie à munitions, d'un ventilateur auxiliaire ou d'une conduite de ventilation venant du ventilateur principal mettant la galerie à munitions en surpression.

-        Monsieur Harlepin, auteur de l'ouvrage "Le réarmement des forts de la Meuse", qui fait référence, qualifie cette question de "colle".

-        Appel aux incollables!"

LA BATTERIE ALLEMANDE DE BELLEFLAMME EN 1944

Monsieur Julien HOUBAERT, le trésorier du C.LH.A.M., demande tous renseignements, par récit, documents, photos, ..., sur la batterie d'artillerie que les Allemands avaient installée à Belleflamme (GRIVEGNEE). Son n° de téléphone est le 041.435520.

LES FORTS FRANCAIS DE 1914 (période 1874-1914) - COMPLEMENT

Le C.L.H.A.M. ayant reçu une lettre de M. TIRTIAT faisant suite à l'article de M. HARLEPIN sur les forts français de 1914 (Forts Séré de Rivières), l'a transmise à l'auteur qui en a pris connaissance et qui accepte les corrections suggérées et approuve les informations complémentaires.

Pour que les lecteurs aient connaissance de ces éléments, M. HARLEPIN les reprend dans la présente communication.

"Tout d'abord, à propos de la tourelle MOUGIN, M. TIRTIAT apporte des précisions; nous citons:

Le poids total du "dôme" est de 133 tonnes. Le pointage en direction, tel que décrit dans l'article, est inexact.

La tourelle possède, en effet, une circulaire graduée fixe, sur laquelle on peut positionner un index mobile en fonction du pointage voulu. Sur la partie mobile de la tourelle, un index fixe comprenant un contact électrique est positionné au droit de l'axe des canons. On charge les pièces avec la tourelle placée dans sa position de sécurité (tubes dirigés du côté opposé à l'ennemi). Le chargement effectué, les servants quittent la chambre à canons et s'abritent dans des niches pratiquées dans les parois du puits de la tourelle. On met alors la tourelle en rotation à l'aide du treuil. Lorsque l'index fixe rencontre l'index positionné sur la circulaire, le contact électrique s'établit et actionne les étoupilles de mise à feu. Le tir se fait alors, sans que la tourelle arrête son mouvement de rotation. La tourelle ayant fait un tour complet et rejoint sa position de sécurité, les servants reprennent place à leurs postes et procèdent au rechargement des pièces. La méme procédure reprend pour le tir suivant. Il s'agit ici de la procédure générale. Il semblerait néanmoins qu'il était possible d'effectuer des tirs successifs avec la tourelle restant pointée dans sa direction de tir et en utilisant un commutateur de tir ou des étoupilles à friction.

Où trouver des tourelles M0UGIN?

Voici la liste des 25 tourelles, placées dans l'ordre chronologique de ce placement (entre parenthèses, le nom de la place dont dépend le fort, quand c'est le cas)

1)

2)

3)

4)

5/6)

7)

8)

9)

10)

11)

12/13)

1 à Cerfontaine (Maubeuge)

1 à Hirson

1 à Domont (Paris)

1 à Stains (Paris)

2 à Giromagny

1 à Longchamps (Epinal)

1 à Parmont (Remiremont)

1 à Saint-Cyr (Paris)

1 à Lucey (Toul)

1 à Villey-le-Sec (Toul)

2 à Manonviller

14)

15)

16)

17)

18)

19)

20)

21)

22)

23/24)

25)

1 à Vaujours (Paris)

1 à Villeneuve St-Georges (Paris)

1 à Montfaucon (Besançon)

1 à Frouard (Nancy)

1 à Liouville

1 à Pagny-la-Blanche-Côte

1 à Corbas (Lyon)

1 à Bondues (Lille)

1 à Boussois (Maubeuge)

2 au Barbonnet

1 à Pont-St-Vincent (Nancy)

Contrairement à ce que dit M. HARLEPIN, la tourelle de la Batterie de l'Eperon à Nancy n'est pas une MOUGIN mais une GALOPIN à 2 tubes.

"En ce qui concerne la tourelle GALOPIN, M. TIRTIAT corrige comme suit. Nous le citons:

Les tourelles GALOPIN n'ont pas toutes 2 tubes. Seules les 5 premières furent aménagées de la sorte. Elles sont placées dans les ouvrages suivants:

1 à la Batterie de l'Eperon (Nancy), 1 à Pont-St-Vincent (Nancy), 1 à Arches (Epinal), 2 à Manonviller.

Sans entrer dans le détail, on doit dire que ce cuirassement coûte très cher et, après débats et études, une nouvelle tourelle GALOPIN voit le jour. Ce nouveau cuirassement, moins coûteux, ne sera plus armé que d'un tube de 155 raccourci (155 R). Ce système est adopté en 1905. Le système d'éclipse - batterie est le même pour ces 2 tourelles: manœuvre à bras facilitée par 2 contrepoids d'équilibre et un contrepoids moteur.

12 tourelles GALOPIN à 1 tube seront en service en 1914:

1)

2)

3)

4/5)

6/7)

1 à Douaumont (Verdun)

1 à Moulainville (Verdun)

1 1 au Rozelier (Verdun)

2 à Vacherauville (Verdun)

2 sur le plateau de Lucey (Toul)

8)

9)

10)

11)

12)

1 à Dogneville (Epinal)

1 à Longchamps (Epinal)

1 à Uxegney (Epinal)

1 à Roppe (Belfort)

1 au Bois d'Oye (Belfort)

Il existe aussi d'autres tourelles pour canons de 155, longs ou courts qui ont été placées, mais il serait trop long d'en faire ici la description

"Note: nous avons appris récemment que la tourelle d'Uxegney (Epinal) a été remise en état et peut être visitée. En ce qui concerne les tourelles de 75, de Mi, et les observatoires,M. TIRTIAT écrit ce qui suit:

La tourelle à éclipse de 75:

Le principe de fonctionnement est décrit d'une manière très sommaire. Au départ, il s'agissait d'une tourelle pour deux canons de 57 mm. Cette tourelle a été modifiée pour recevoir 2 canons de 75 mm. Ces canons sont dérivés du 75 Mod 1897, dont le tube a été raccourci. On a ensuite construit des tourelles étudiées au départ pour ce canon.

Le mouvement batterie - éclipse se fait manuellement (tout comme la rotation d'ailleurs ...) et la tourelle est équilibrée par un système de balancier et contrepoids. Il serait trop long de donner la liste de ces tourelles.

La tourelle de mitrailleuse:

La première tourelle a été armée d'une mitrailleuse à 7 canons "Gatling". Cette tourelle, construite en un seul exemplaire, a été installée au fort de Manonviller. La mitrailleuse "Gatling" n'étant guère satisfaisante, les tourelles suivantes seront équipées avec des mitrailleuses "Hotchkiss" (2 mitrailleuses par tourelle).

Les observatoires cuirassés:

Il y a lieu de différencier les observatoires de direction de tir, constitués de cloches "Digoin" et dirigeant les tirs de la tourelle à laquelle ils sont associés; et l'observation des abords, prise en compte par des guérites-observatoires blindées à l'épreuve des balles et éclats. Les cloches "Pamart" sont principalement des cloches pour mitrailleuses, installées dans les intervalles entre les ouvrages. Elles ne peuvent avoir de mission observatoire que pour leur propre compte. Enfin, que viennent faire les cloches GFM de la ligne Maginot dans cette étude?

Pour ce qui est du paradoxe entre le béton et la maçonnerie, n'oublions pas que les fortifications "Séré de Rivières" sont plus anciennes que les forts de la Meuse.

"En ce qui concerne enfin la liste des forts, M. TIRTIAT fait remarquer qu'elle est incomplète, ce qui est exact; il y a eu tant de forts construits! Par contre, une erreur importante a été faite par nous pour les forts du Mont-Cenis (Varicelle, Malamot, Ronce et Pattacreuse) et du Col de Tende (Giaure, Marguerie, Taborde, Pernante, Central et Pepin), qui, à l'exception du fort de la Turra (Mont-Cenis), sont des forts italiens, à l'origine. Ces forts ont été construits entre 1882 et 1907; ils sont un peu contemporains mais non français. Comme le fait remarquer M. TIRTIAT, nous avons oublié qu'il y a eu une rectification de la frontière franco-italienne en 1947."

Nous nous associons à M. HARLEPIN pour remercier M. TIRTIAT d'avoir apporté sa contribution à une meilleure connaissance de la fortification.

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CHRONIQUE DU C.L.H.A.M.

CONTRIBUTION A L'ERECTION D'UN MONUMENT A LA MEMOIRE DU MAJOR LEGRAND

Né à Namur le 5 janvier 1902, le Commandant Louis LEGRAND est, le 10 mai 1940, adjudant-major au 22e Régiment d'Artillerie à Cheval. Il reçoit son baptême du feu au canal Albert et participe à la bataille de la Lys. Fait prisonnier le 29 mai, il tente de s'évader à cheval et est repris. Le même jour, il s'évade à nouveau et, via l'Espagne et le Portugal, rejoint l'Angleterre le 30 août 1940. Chef du cabinet du Ministre de la Défense Nationale GUTT, il est envoyé en mission au Moyen-Orient de 1941 à 1942. Puis il obtient de passer dans une unité combattante de l'Armée anglaise. Avec le 10th Royal Hussars, régiment de première ligne de la 8e Armée, il participe à la bataille d'El Alamein à bord d'un Sherman et, fait rare pour un Britannique et plus encore pour un étranger, il reçoit la DSO "sur le champ de bataille".

Débarqué le 15 juin en Normandie, il trouve la mort dans son char de tête du 1er escadron du 23rd Hussars, le 27 juin 1944 à MOUEN, à 12 Km de CAEN.

A ce jour, ce héros n'a aucune sépulture et il n'existe aucun monument à sa mémoire, ni à celle de son équipage. La Fédération Nationale des Volontaires de Guerre 14-18 - 40-45 a créé un "Comité Major Legrand DSO" et demande que tous ceux qui souhaitent participer à l'hommage à ce héros de chez nous veuillent bien verser leur contribution au compte n° 380-0808186-53 du Comité Major Legrand, Sparrendreef, 26, 8300 KNOKKE.

Le monument sera inauguré le 7 juin 1994, à 17 heures à MOUEN.

EN DERNIERE MINUTE

A ceux qui sont intéressés par ... l'article de Lambert GRAILET: "LE PREMIER V-2 OPERATIONNEL FUT TIRE DE L'ARDENNE!"

En septembre 1944, sur le plateau des Tailles à la Baraque de Fraiture, l'imminence de la Libération déclenchait le rassemblement de plusieurs centaines de maquisards au plus profond du Bois Saint-Jean et de ses alentours. Des parachutages d'armes, de matériel et de parachutistes SAS en provenance de l'Angleterre étaient attendus avec anxiété. C'était l'"OPERATION BRUTUS". (Secteur 4 - Zone V de l'Armée Secrète).

Au même moment et à l'inverse du mouvement de repli de son armée, une unité allemande gagnait la même zone opérationnelle. La Batterie 444, dite expérimentale, dépendait du Bataillon d'Artillerie mobile 836, qui relevait lui-même du LXV Armeekorps (65 AK). Dotée d'un matériel inconnu jusque-là, formée à Peenemünde (Pom.) et à Blizna (Pol.), elle avait la mission de procéder aux premiers tirs balistiques sur PARIS à partir de l'Ardenne belge! C'était l'"EINSATZ A-4", c'est-à-dire la mise en ligne de l'arme vengeresse V-2 dont Adolf Hitler voulait l'utilisation sans délai, pour tenter de renverser les événements tournant à son désavantage. Le redoutable Hans KAMMLER, Gruppenführer et Generalleutnant des Waffen SS, supervisait cette action quasi incroyable, puisque méconnue jusqu'ici. Il apparaîtra, les 5 et 6 septembre 1944, dans la région de Houffalize ..

Si les rapports respectifs sur l'"Opération Brutus" et l'"Einsatz A-4" figurent depuis la fin de la guerre aux archives belges et aux archives alle­mandes, aucun écrit n'avait jamais relaté jusqu'à présent l'identification précise des groupes qui s'étaient fortuitement rencontrés en Haute-Ardenne, dans les jours qui précédèrent la Libération de 1944. C'est la confrontation des sources documentaires qui a permis à Lambert GRAILET de faire une étonnante découverte qui n'aurait pu mieux venir à point, en cette année du 50e anniversaire de la Libération!

A l'insu de tous, une "épée de Damoclès" pendait au-dessus de l'Ardenne entre les 5 et 8 septembre 1944. Un V-2, "en première mondiale", touchera la banlieue de Paris et fera beaucoup de victimes innocentes: il fut lancé depuis le bois du "BEULEU" à Sterpigny ... D'autre part, le courageux maquis du Bois Saint-Jean a risqué sans le savoir une tragédie du type "Forêt"! L'article de Lambert GRAILET (plus de 40 pages à typo serrée + 86 références + 2 cartes + photos d'époque) paraît au Tome XVIII, fasc. 4 de mars 1994 du BULLETIN SEGNIA (aucune réédition ultérieure ne sera envisagée).

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Dernière mise à jour: 31 mai 2012