T V - Fasc 3

Tome I Tome II Tome III Tome IV Tome V Procédure de Cde

Remonter
Abris PFL 3/4
Voie de la liberté
Les aventuriers 7/7
Barbara, radio...
Scoutisme & guerre
Les P(O)W allemands

 

Tome V - Fascicule 3 - Octobre 1992

SOMMAIRE

Editorial - Les travaux d'Hercule

Le temps de la relève

Qui est Monsieur Francis BALACE ?

Col. e.r. G. SPOIDEN, La Voie de la Liberté

Col. e.r. G. SPOIDEN, En complément de "II y a 52 ans, le 10 mai, Georges PIGEON fut fait prisonnier"

Franck VERNIER, Les abris de la Position Fortifiée de Liège en mai 1940 (3/4)

L. DEFROYENNES, Barbara, la radio clandestine aux Oflags VII B et X D

Franz LAGNEAU, La guerre de 1914-1918 à RUMES

André GANY, Le scoutisme et la guerre dans un village du Namurois

F. GERSAY, Les Aventuriers (suite et fin)

Guy de SAIVE, Les barrières COINTET

Louis FREUVILLE, Les P(0)W : prisonniers de guerre allemands

Raymond PIERRE, Une coupole de 75 mm pour le fort de BARCHON

Les visites du château de FRANCHIMONT et du musée de LA GLEIZE

BIBLIOGRAPHIE : Histoire oubliée des hommes perdus. Quinze jours de décembre 1944. Par Gilbert Gallez. Editions G. Everling - Arlon - 1984

Courrier des lecteurs :

Mimoyecques

Réponse à "Qui reconnaît ?"

Variation sur les haricots

Pluie de V1 sur Liège et Anvers

Appel aux érudits

Le blockhaus d'Eperlecques

La cloche de l'Atlas V

 Editorial - Les travaux d'Hercule

D'abord aller à la pèche aux articles. Astuce, doigté, patience, encouragement sont, à ce stade, les maîtres mots. Parfois, après des mois de pénurie, une pêche miraculeuse ! Comment caser tous ces articles ?

Impossible sans sacrifier l'un ou l'autre. Longues et difficiles explications à fournir aux auteurs, tous d'autant plus pressés delire leur prose qu'ils ont mis du temps à la coucher sur papier.

S'assurer de la lisibilité, de la correction, de la justesse du contenu. Obtenir la bénédiction du comité de lecture (jamais par retour du courrier !).

Dactylographier les textes et quémander les indispensables photos. A défaut d'obtenir celles-ci, se décarcasser pour les trouver soi-même.

Préparer la maquette, disposer les articles, placer les photos, doser les centres d'intérêt, acheter le papier, voir l'imprimeur, le revoir, coltiner les textes terminés, trier les feuilles, assembler les bulletins ... ah, j'oubliais la couverture, ... , coller le tout, passer au secrétariat pour expédition. Ouf, fini pour cette fois-ci !

Et cela fait 12 ans que cela dure; 12 ans que chaque membre reçoit fidèlement sa revue C.L.H.A.M. si appréciée ...

Et qui accomplit ce miracle permanent, qui se tape ces véritables travaux d'Hercule, sinon notre ami de toujours : Pierre Beaujean. Un homme bien seul, qui aujourd'hui se sent fatigué, et voudrait "passer la main" ...

Alors, chers collègues, combien de ces multiples tâches allons-nous désormais assumer à sa place : une ? deux ? ... toutes ?

Pas de C.L.H.A.M. sans revue trimestrielle.

Pensons-y, s'il vous plait, très sérieusement.

A. Gany

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Le temps de la relève

Note du Webmaster : en 1992 déjà, notre rédacteur, décédé à l'automne dernier, cherchait à être remplacé. Cette demande n'ayant jamais été satisfaite, il continua jusqu'à son dernier soupir. Chapeau bas !

Lorsque j'insère chaque année, dans le bulletin, l'avis vous invitant à renouveler votre cotisation, je prends en quelque sorte l'engagement d'assurer la publication d'au moins quatre fascicules du bulletin. Cela, depuis une dizaine d'années. Il est temps de penser à la relève.

Mes collègues du C.L.H.A.M., ceux avec lesquels j'ai des conversations à ce sujet, se déclarent non désireux de prendre la suite.

Peut-être se trouve-t-il, parmi les membres du C.L.H.A.M., quelqu'un qui aimerait assumer la responsabilité de la publication ? Qu'en toute simplicité, il se fasse connaître.

Il ne faut pas chercher les raisons du présent appel dans une quelconque mésentente au sein de l'A.S.B.L. mais, tout simplement, dans le fait que le soussigné prend de l'âge, que son dynamisme (s'il en avait) s'émousse et qu'il n'est pas, pas plus que quiconque, à l'abri d'un accident de santé.

Peut-être  certains s'imaginent-ils que le bulletin du C.L.H.A.fl. est "chasse gardée". Ce serait une erreur de le croire. Le rédacteur est au service du bulletin et le bulletin est au service des membres du C.L.H.A.M.

Le présent appel sera réédité dans les prochains bulletins. Ne vous en  étonnez pas ! Cela signifie que le C.L.H.A.M. est bien déterminé à poursuivre, dans les meilleures conditions possibles, la publication de son bulletin d'information, bulletin que beaucoup d'entre vous apprécient, si l'on en croit le résultat du sondage réalisé en décembre.

Pierre Beaujean

P.S.

Ayant lu l'éditorial, il saute aux yeux qu'André Gany a fait l'inventaire de ce qu'on attend d'un rédacteur idéal. On peut rêver !. Si le travail était si dur, et si délicat, est-ce que je le ferais ?

Que la gentillesse du Président à l'égard d'"Hercule" ne décourage pas les candidats : le bulletin n'est que trimestriel et il n'est pas épais comme les "pages d'or". Les contacts avec les auteurs d'articles sont souvent passionnants et toujours instructifs.

La suggestion de partager les tâches est intéressante. Elle implique un travail d'équipe, ou l'un corrige les bévues de l'autre et où les tâches répétitives, peu amusantes, sont divisées et alternées.

Pierre Beaujean

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Qui est Monsieur Francis BALACE ?

Le "curricutum vitae" de notre conférencier du 11 avril (Les oubliés de 1914 - Le rôle de la Garde Civique dans la défense de Liège et la retraite jusqu'à l'Yser) aurait pu prendre place dans le dernier bulletin.

En en reparlant, nous avons l'occasion de remercier Monsieur Balace et d'attirer l'attention de nos membres sur l'intérêt que revêtent les manifestations du C.L.H.A.M.

Francis BALACE est né à Liège en juillet 1944.

Docteur en Philosophie et Lettres, ULg, 1975.

Boursier Fulbright aux Etats-Unis, Georges Washington University, 66-67.

CHARGE DE COURS, UNIVERSITE DE LIEGE (Histoire d'Angleterre. Histoire des Etats-Unis, Histoire du Commonwealth, Expansion Coloniale).

Depuis 1984. Président du CENTRE D'ETUDES ET DE RECHERCHES HISTORIQUES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE (Bruxelles).

Membre de la COMMISSION SCIENTIFIQUE DU MUSEE ROYAL DE L'ARMEE.

Membre de la COMMISSION BELGE D'HISTOIRE MILITAIRE.

Directeur de la publication "JOURS DE GUERRE" (Crédit Communal).

Auteur de 4 livres et de 77 articles d'histoire militaire, diplomatique et politique de Belgique.

Major de réserve (Service d'Etat-Major).

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En complément de :

"Il y a 52 ans, le 10 mai, Georges Pigeon fut fait prisonnier"

Gilbert SPOIDEN

A la lecture de l'article de Georges Huygen, je me suis demandé comment M. Pigeon et d'autres avaient pu, si tôt dans la matinée du 10 mai, être faits prisonniers sur un itinéraire Arlon-Neufchâteau en principe sûr, à l'aube du 10 mai.

Je suis retourné à mes livres d'histoire militaire et à mes diverses notes recueillies au cours de mes lectures, j'ai relu le récit du combat de Bodange du commandant Hautecler de la Section historique du M.D.N. et je vous livre le fruit de mes recherches et de mes réflexions.

1. Quelle est la situation dans la Province de Luxembourg, le 10 mai 1940 ?

La province est défendue par le Groupement K du général Keyazrts (P.C. à Saint-Hubert) qui dispose de la 1 Div ChA sur la position avancée.

Cette division sous les ordres du général Descamps est étirée entre Trois-Ponts et Messancy. Elle est articulée en points d'appui de compagnie séparés par de grands intervalles où le Génie a créé des zones étanches de quelque 200 mètres de profondeur : arbres abattus, champs de mines, fossés antichars.

Ces compagnies doivent décrocher vers la position de recueil entre Hoyoux et Ourthe jusque Durbuy, puis repasser la Meuse, la nuit suivante, pour assurer la défense du fleuve entre Engis et Huy.

Le 10 mai, les Chasseurs Ardennais sont alertés dès 01.15 Hr et s'occupent des destructions dès 03.45 Hr. Les ChA ont trois régiments. Ils étirent sept bataillons sur 85 Km. Deux bataillons sont sur l'Ourthe sur la position d'accueil.

Le 20 A, artillerie des ChA, est détaché à la 7 DI, sur le Canal Albert.

Dès 05.00 Hr, des avions ennemis parachutent des mannequins, ce qui rend nerveux et inquiet.

2. L'Opération NIWI.

Sur intervention personnelle de Goering, les 10e et 11e Cie du 3 Bon du Régiment Gross-Deutschland participent à l'opération aéroportée dénommée NIWI.

Georges Pigeon et d'autres vont se heurter à ces hommes transportés vers la Belgique d'aérodromes proches de la frontière germano-grand-ducale à bord de petits avions Fieseler-Storch.

a. But de l'opération : perturber les arrières des unités ChA et couper les communications.

b. Destinations : NI = Nives; WI = WITRY (voir carte ci-dessous).

Cliquer pour agrandir

c. Disposition : colonne Nord (NI) : 41 appareils - colonne Sud (WI) : 56 appareils.

d. Incident de vol lourd de conséquences

Le capitaine Krüger, qui commande la colonne Nord, gêné par le tir de postes de guet, se perd en survolant la frontière belge, sort de sa zone de vol et coupe la colonne Sud, entraînant à sa suite 51 appareils de cette colonne Sud qui se poseront à Rancimont (au lieu de Witry), tandis que Krüger et presque toute sa propre colonne Nord se posent près de Léglise, à 15 Km au sud de son objectif désigné, Nives.

Cet objectif ne sera atteint que par les lieutenants Oberweier et Blankenburg et quelques hommes qui se heurteront, vers 10.00 Hr, à Vaux-Les-Rosières, à une auto-mitrailleuse du détachement de découverte français du capitaine Fontant, qui rompra vite le combat.

Krüger décide, dans un premier temps, de faire la jonction avec les unités dévoyées de la colonne Sud et de tenter ensuite de rejoindre le lieutenant-colonel Garski (commandant de la colonne Sud), qui s'est posé comme prévu à Witry avec cinq appareils seulement (*). Il se dirige dans ce but vers Rancimont où, entretemps, les pelotons égarés qui devaient se trouver à Witry ont fait de la bonne besogne : ils ont intercepté +/- 40 permissionnaires belges et +/- 30 véhicules dont un autobus avec 14 officiers.

(*) Garski recevra la Croix de Guerre pour avoir, dans la région de Witry, combattu pendant deux heures, avec une dizaine d'hommes, dans le dos de l'ennemi, jusqu'à l'arrivée de renforts reçus à 08.00 Hr lors d'un deuxième convoi (80 hommes).

C'est là, de toute évidence, que Georges Pigeon fut fait prisonnier, avec son chauffeur, Maurice Cailleaux.

Sans l'erreur en vol du capitaine Krüger, on peut penser que le voyage de nos deux agents du Service des Bâtiments militaires d'Arlon, en direction de Namur, se serait déroulé sans encombres. L'itinéraire Arlon-Neufchâteau n'aurait pas été menacé par de l'infanterie ennemie à une heure aussi matinale. La destinée de nos deux braves eut ainsi été tout autre.

e. Hypothèses

Compte tenu du récit de Maurice Cailleaux et des diverses données historiques en ma possession, je puis émettre les hypothèses suivantes :

(1) Les éléments aérotransportés de Rancimont (ce ne sont pas des parachutistes mais ils ont sans doute une tenue proche), une cinquantaine selon notre témoin, sont une centaine, si l'on tient compte que les avions Fieseler-Storch transportent chacun deux hommes, outre le pilote.

(2) Il est possible que certains avions traînent des planeurs transportant munitions, armes et impedimenta. Ce point mériterait confirmation.

(3) Heure où Georges Pigeon et Maurice Cailleaux furent faits prisonniers.

(a) L'heure d'embarquement à bord des Fieseler-Storch est 05.20 Hr. On peut estimer que, décollant de la frontière germano-luxembourgeoise, les appareils se posent après une demi-heure de vol, soit 05.50 Hr.

Rassemblement terminé pour 06.00 Hr et troupes prêtes à intervenir : 06.10 Hr.

(b) M. Pigeon reçoit l'ordre de rejoindre Namur à 05.00 Hr.

Départ : +/- 05.15 Hr. Vitesse réglementaire : 60 Km/h.

Le véhicule stoppe dans la forêt d'Anlier à 20 Km du départ. Il peut être 05.40 Hr. Pause de +/- 20 minutes.

Mrs Pigeon et Cailleaux repartent, roulent 10 minutes et se jettent dans le piège qui vient d'être tendu par l'ennemi quelques minutes plus tôt.

Endroit exact de la capture (selon la photo illustrant l'article de M. Huygen) : à 25 Km d'Arlon et à 11 Km de Neufchâteau.

(4) Jonction du Groupe Krüger et du Peloton des égarés.

Atterrissage de Krüger près de Léglise : 05.55 Hr.

Rassemblement terminé pour 06.10 Hr.

Ordre pour le mouvement terminé à 06.20 Hr.

Progression vers Rancimont (distance 2 Km) : 20 minutes.

Jonction : 06.40 Hr.

(5) Mouvement de Krüger vers Witry pour rejoindre le Lt Col Garski.

M. Cailleaux signale des combats à Léglise. Il pense que ce village est occupé par des Lanciers. En fait, ceux-ci ont fait mouvement vers l'intérieur du pays dès 02.20 Hr. L'ordre a été donné dans ce sens par le général Keynaerts aux quatre escadrons du 2e Lanciers.

En fait, c'est au détachement français de découverte du capitaine Chabot que se heurte Krüger. Chabot n'a pu être en place qu'aux environs de 08.00 Hr, si l'on tient compte du fait qu'il n'a pu franchir la frontière belge, selon les ordres reçus, qu'à 07.30 Hr.

Krüger, après sa jonction avec le détachement égaré, a dû réorganiser ses unités et donner ses ordres. Il a embarqué ses hommes et quelques prisonniers dans l'autobus pris aux Belges, et placé deux mitrailleuses sur le toit. Il se dirige vers Léglise. Il peut être à ce moment 08.15 Hr.

Peu de temps après, il butte sur les Français à Léglise. Résultats : autobus en feu et fuite précipitée dans les maisons environnantes.

Les ChA du commandant Vierendeels (10 Cie Motos du 1er Régiment ChA), arrivés entre temps, essayent de les en déloger mais en vain. Cette 10 Cie restera postée à Léglise jusqu'à 16.00 Hr.

Finalement, Krüger et ses hommes gagnent la forêt d'Anlier et rejoignent Garski à Traimont via Narcimont à 13.00 Hr.

Selon Maurice Cailleaux, les prisonniers ont dû aider les Allemands à porter les munitions, à travers bois et champs, en direction de Fauvillers. Ils ont donc fait mouvement à pied avec le détachement Krüger pour rejoindre Garski, en évitant Léglise, qui restera occupé jusqu'au lendemain matin par les Français qui se replieront sur Neufchäteau et Petitvoir, où ils rejoindront le Groupement Evain (voir carte du Service Historique de l'Armée, annexe à l'ouvrage consulté relatant les combats de Bodange. L'itinéraire Gennevaux-Trimont de Krüger est en pointillé sur cette carte).

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f. Le 11 mai 1940

Dans la matinée du 11 mai, les prisonniers passent à Bodange où, la veille, le commandant Bricart (*) et les siens se sont conduits en braves, au prix de lourdes pertes, face à l'avant-garde (Voraus) de la 1 Pz du général Kirchner, bloquant son avance pendant 6 heures, avec moins de 100 hommes.

(*) Bricart Maurice, Jean-Marie, né à Arlon le 15 avril 1894, volontaire de carrière au 10e Régiment de Ligne le 15 mai 1914. Sous-lieutenant d'infanterie, le 26 mai 1921. Commandant, au 10 mai 1940, de la 5e Cie du 1er Régiment de Chasseurs Ardennais.

Le convoi de chars et de canons que Maurice Cailleaux aperçoit sur la route en direction de Neufchâteau est vraisemblablement constitué de chars légers et de la batterie du 11/56 RA, chargés d'accompagner le 3e Bon du 1 RI de Richter, pointe de l'attaque sur Neufchâteau, tenu par le 11e Cuirassiers français appartenant à la 5e Division Légère de Cavalerie.

3. Conclusions

L'opération NIWI, si elle fut la cause de la capture de nos amis et si elle gêna fortement les opérations du 1er Régiment ChA, eut aussi un effet pervers pour les Allemands.

En effet, en coupant toutes les liaisons entre le Régiment (PC à Neufchâteau) et le 2e Bon ChA (4 et 5 Cie ChA) (PC à Fauvillers), les troupes aéroportées allemandes ont, sans le savoir, empêché le repli de la 5e Cie vers Neufchâteau, puisque le commandant Bricart ne put être averti; l'ordre de repli donné à 13.30 Hr par la Division n'a pas atteint le II Bon.

C'est en fait le bataillon aéroporté allemand qui est responsable de l'arrêt pendant six heures à Bodange de la progression de la 1 Pz Div (une centaine de tués du côté allemand - deux officiers, un caporal et six soldats du côté belge pour le combat de Bodange).

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Une coupole de 75 mm pour le fort de Barchon

Monsieur Raymond Pierre nous tient informés, en nous adressant le magazine Blegny Initiatives, de ce qui se passe au fort de Barchon.

"Les visiteurs bénéficiaient déjà d'un montage audio-visuel d'une qualité exceptionnelle produit par F. Bonmariage. Ensuite, ils pouvaient terminer la visite par un trajet souterrain de 400 m qui les menaient à la tour d'air, la seule encore accessible pour l'ancienne Position Fortifiée de Liège, "Le seul regret, parfois exprimé, était le manque de matériel militaire.

"Cette lacune sera bientôt comblée grâce à l'aide de la firme Mondia. En effet, au Camp militaire d'Elsenborn, se trouvait, inutilisée depuis 60 ans, une coupole de 75 mm qui servait aux artilleurs des forts lors des exercices à tir réel. Cette coupole était toujours en bon état; seul y manquait le canon de 75 mm enlevé par les Allemands pendant la guerre 40-45.

"Après quelques mois de démarches, les autorisations nécessaires ont été obtenues et l'appui de la firme Mondia assuré. Aussi, le samedi 30 mai, dès 8 Hr du matin, une grue de 70 tonnes, deux camions avec semi-remorque, du matériel de levage, quelques bénévoles et beaucoup de bonne volonté étaient sur place au camp d'Elsenborn.

"Le travail consistait à démonter la coupole et la charger sur les camions.

La coupole se composait d'une tourelle orientable et éclipsable, une avant-cuirasse fixe et coulée dans le béton et un contrepoids dont la manoeuvre à la main permettait le soulèvement de la tourelle.

"Au premier essai, la grue retira sans difficulté la tourelle de 6 tonnes de son puits et la chargea sur le camion. L'avant-cuirasse de 24 tonnes comprenant trois voussoirs offrit plus de résistance. Les voussoirs étaient coincés l'un contre l'autre par des clavettes et par la rouille. Il fallut les dégager l'un après l'autre au marteau brise-béton. Le plus petit, de 5,5 tonnes, céda après deux heures d'effort. Les deux autres furent soulevés d'une pièce puis séparés avec des crics et des vérins hydrauliques. La dernière pièce, le contrepoids de 1,2 tonne, fut chargée vers 16 Hr.

"Toutes les pièces, d'un poids total de 30 tonnes furent amarrées sur les deux camions semi-remorques. Le travail avait duré plus de 8 heures.

"Une dernière difficulté fut le franchissement, centimètre par centimètre, du porche d'entrée du fort de Barchon par les deux camions.

"La dépose du matériel se fit dans le fossé de gorge ou, avant de le replacer dans le puits du saillant II, il subira un nettoyage approfondi.

"Nul doute que l'arrivée de la coupole de 75 mm constitue un atout supplémentaire pour les visites du fort."

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La grue de la firme Mondia soulève la tourelle de 6 tonnes.

Raymond Pierre

Signalons que les fidèles des réunions du mardi soir ont pu assister le 16 juin à la présentation, par Monsieur Jean-Luc Loxhay, du film vidéo qui a été réalisé lors de toute l'opération décrite ci-dessus et où aucun détail n'a été omis.

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Les visites du château de Franchimont et du musée de La Gleize

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Le 20 juin, malgré des conditions météorologiques peu encourageantes, une vingtaine de membres ont répondu présents à la visite du château de Franchimont.

Cette ancienne place forte de la Principauté de Liège mérite plus qu'une visite. Notre ami Emile Coenen nous a guidés et a retracé l'historique de ce château remodelé et agrandi sous l'épiscopat d'Erard De La Marck.

Si le rôle historique et stratégique de Franchimont a diminué après le XVIe siècle, les armoiries de la Province de Liège reprennent les trois lions couronnés de sinople (vert), qui rappellent le marquisat de Franchimont.

L'après-midi, nous nous retrouvions devant le Musée de La Gleize flanqué de son char Tigre. Empruntons au fascicule édité par les responsables du musée les renseignements suivants que nous placerons sous le titre :

Découvrons un musée : Décembre 1944 à La Gleize

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Le 16 décembre 1944. Hitler lance une ultime offensive dans les Ardennes

L'importance de l'offensive des Ardennes dans l'issue de la deuxième guerre mondiale n'est plus à démontrer. C'est elle qui a précipité la chute du 3e Reich. L'objectif d'Hitler était d'atteindre Anvers via Liège pour couper en deux les forces alliées et l'axe de percée au nord était essentiel.

L'axe d'attaque principal avait été confié à la 6e Panzerarmee regroupant des divisions de la Waffen SS dont la célèbre Leibstandarte Adolf Hitler : L.A.H. (garde personnelle d'Hitler), commandée par le Brigadeführer Wilhelm Mohnke. Le Kampfgruppe du Colonel J. Peiper était le fer de lance de la 1ère Panzer SS : il disposait de la plus grande partie des chars de la division.

On parle beaucoup de Bastogne, mais dans les plans de Hitler, c'était l'axe nord du saillant qui était la clé de l'offensive; Bastogne devait être seulement contournée. Les troupes du sud du saillant étaient loin d'être solides et bien équipées, leurs éléments hétéroclites devaient seulement contenir la montée des renforts américains venant du sud. Tout le poids de l'offensive reposait sur Peiper.

Après avoir atteint Stavelot le 18 décembre 1944 à 00.00 Hr, la colonne blindée de la 1ère Panzer SS poursuit son avance vers La Gleize où elle est définitivement arrêtée malgré deux tentatives vers Stoumont et Neufmoulin.

Encerclé, Peiper abandonne ses véhicules et rejoint les lignes allemandes. Le 23 décembre, Peiper reçoit l'autorisation de quitter le chaudron de La Gleize. A pied et de nuit, accompagné d'environ 800 hommes (*). Peiper s'infiltre dans les lignes américaines qu'il réussit à traverser pour rejoindre ses propres lignes. Il a abandonné à La Gleize 135 véhicules blindés.

(*) Le Kampfgruppe Peiper comptait le 16 décembre environ 2.000  hommes

(référence : "La Bataille des Ardennes - Le choc des armées" par le Major Emile ENGELS - Edition Didier Hatier - RTBF - 1984).

L'offensive de Hitler est brisée au nord

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Le Musée Décembre 1944 est un musée européen soutenu par les pouvoirs publics. En 1983. les responsables politiques et les propriétaires des collections (M. Gérard Grégoire et Philippe Gillain) ont proposé à l'Exécutif de la Communauté Française, la construction d'un musée permanent. Les nouveaux bâtiments ont été conçus par le Service Provincial des Bâtiments, qui a voulu essentiellement que l'environnement soit respecté.

L'impressionnant char Tigre (Königstiger 80 T), le porte-carte personnel de Peiper, une multitude d'objets retrouvés sur le champ de bataille. 70 mannequins équipés de pièces rigoureusement authentiques, des véhicules, des centaines d'insignes et de décorations, une collection de boucles de ceinturons, une centaine de képis et casques, des dizaines d'armes et une masse de matériel provenant de la bataille font que le Musée Décembre 1944 est un des plus importants du genre en Europe.

SC Décembre 1944, rue de l'Eglise, 7, 4981 La Gleize - Tel. 041 76 66 34 - 080 78 54 50.

A La Gleize, le char Tigre devant le Musée Décembre 1944.

Dans le musée, les personnages et le matériel forment des tableaux pleins de réalisme.

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Le courrier des lecteurs

Mimoyecques  - suite

Nous recevons de Messieurs P. Richely et A. Neve la lettre suivante. Après des hésitations, nous en reproduisons la totalité, bien que, selon nous, on y trouve, sans nuance, un jugement trop sévère à l'encontre de l'auteur de l'article incriminé.

"Mimoyecques : imprudent Monsieur Fréson

"Monsieur Willy O.H. Fréson a publié dans les fascicules 1 et 2 du bulletin du C.L.H.A.M de 1992, un article portant le titre "La pompe à haute pression - Arme secrète allemande V3".

"Il y a beaucoup à dire sur ce texte, traduit de la publication allemande "Waffen Revue" n° 70 et n° 73. Cette particularité n'apparaît pas dans le texte de Monsieur Fréson qui, néanmoins, cite comme seules références les numéros 70 et 73 de la revue précitée, "Les lecteurs du bulletin du C.L.H.A.M. peuvent imaginer que l'article résulte d'une étude détaillée dont, au moins, les points principaux ont fait l'objet d'une vérification attentive.

"Pour notre part, notre connaissance de l'ouvrage de Mimoyecques, tant par les études sur place que par des recherches bibliographiques et des travaux sur archives, nous donnent bien des doutes sur la qualité de ce travail.

"Trop d'erreurs ont été relevées, en nous limitant à la partie de l'article que nous pouvons juger le mieux : Mimoyecques.

"Nous citerons notamment :

"1. Mimoyecques, qui n'est pas un village, mais un lieu-dit ou tout au plus un hameau, n'est pas situé près de Rinxents il suffît de consulter la carte IGN (1:25.000) pour le constater.

"2. Trois puits inclinés et non cinq ont été construits à Mimoyecques. Les travaux n'ont donc pas été achevés.

"3. "Les endroits ou les bouches des canons sortaient de terre" n'étaient pas "renforcés au moyen de fortes plaques en béton armé". La zone des trois puits inclinés était recouverte en surface d'une énorme et unique dalle en béton armé longue de 70 mètres, large de 30 mètres et épaisse de plus de 5 mètres. A la sortie des puits à canons, des fosses avaient été aménagées dans la dalle. Elles étaient elles-mêmes recouvertes de plaques en acier dont nous avons retrouvé un certain nombre d'exemplaires dans la carrière de la "Vallée Heureuse" à Hydrequent.

La revue "After the Battle" (n° 6 p. 39) a publié, notamment, la photo (copyright Impérial War Museum) d'une de ces fosses à canons.

"4. La galerie principale à 30 mètres (le tunnel) n'est pas orientée d'Est en Ouest mais Nord-Sud. Large de six mètres (y compris le quai de déchargement), elle est traversée par une voie de chemin de fer reliée, par des boucles, à la ligne Calais-Boulogne. Comment aurait-on pu faire passer dans ce tunnel une route carrossable pour les camions et une ligne de chemin de fer à deux voies ?

"5. La galerie qui "s'évasait en son centre en forme de dôme" témoigne d'une imagination particulièrement fertile, (voir les cartes postales en vente à Mimoyecques). Il n'y a pas la moindre trace d'un dôme.

"6. La totalité des auteurs situe les débuts de la construction en juillet-août 1943. Roland Hautefeuille, spécialiste des ouvrages spéciaux, pense que les travaux pourraient même avoir débuté en avril-mai 1943. Quoiqu'il en soit ceux-ci étaient suffisamment avancés en septembre 1943, pour que le service d'interprétation de la R.A.F, distingue des boucles de chemin de fer conduisant à deux tunnels situés entre Boulogne et Calais. L'ouvrage de Mimoyecques, selon les projets, devait comprendre deux parties construites au départ de deux tunnels desservant chacun 25 canons soit au total 50 canons. Après les premiers bombardements des 5, 8 et 10 novembre 1943, la construction du tunnel ouest fut abandonnée. Des vestiges sont encore visibles aujourd'hui. Seuls les travaux au tunnel est furent poursuivis avec acharnement. Ici encore Monsieur Fréson se trompe lorsqu'il écrit que l'ordre d'entamer la construction fut donné au début de l'année 1944.

"Conclusion

"Les erreurs relevées dans l'article analysé illustrent un problème fondamental : le contrôle des sources d'information. En l'occurrence, ce contrôle ne semble pas avoir été opéré, l'auteur s'étant contenté de traduire le texte d'une revue allemande.

"L'"accident" qui en résulte n'est même pas fructueux car il ne découle pas de divergences dans l'analyse des faits ou de leurs conséquences. Les erreurs sont flagrantes et d'autant plus regrettables que, par une seule visite sur le terrain, l'auteur aurait pu éviter la plupart d'entre elles.

"Bizarre : le bulletin du CLHAM (notamment le bulletin n° 11, 1991, p. 27) n'a même pas été pris en considération.

"Comment les lecteurs du bulletin placés devant des données aussi contradictoires pourraient-ils choisir ? Qui croire ! D'autre part, le Comité de lecture, aussi bon soit-il, est condamné à faire confiance dans l'ensemble aux auteurs de textes. Il appartient donc à ceux-ci de s'imposer une rigueur et une discipline de travail qui, de toute évidence, ont fait défaut dans le cas qui suscite notre réaction.

 "Ecrire, copier ou traduire des textes sans précautions expose immanquablement à des erreurs grossières. L'association en subit un préjudice qui se traduit par une perte de crédibilité de son bulletin d'information.

"Sources

"Outre nos propres et nombreuses investigations sur place et divers livres ou publications évoquant le site de Mimoyecques, nous citerons :

- Rapport de la Mission Française dirigée par le Professeur Henri Moureu en 1944

- Rapport du Génie Anglais

 - Rapport du Génie Français

-"Ouvrages spéciaux" par Roland Hautefeuille, Paris 1985."

P. Richely - A. Neve

Commentaire du rédacteur du bulletin (Pierre Beaujean)

La réaction de M. Richely (seul signataire de la lettre) est saine puisqu'il n'hésite pas à prendre la plume pour remettre la machine sur les rails.

La critique adressée nominativement à Monsieur Fréson concerne cependant principalement le document sur lequel celui-ci s'est basé. L'article incriminé a cependant le mérite de nous dire des choses que beaucoup ignoraient et qui ne sont pas toutes contestées (pas encore ?).

D'autre part, la  rédaction du bulletin considère, peut-être à tort, qu'en invitant régulièrement ses lecteurs à communiquer, par la voie du "Courrier", les remarques, ajouts, rectifications, que ceux-ci jugent bon de faire, il est permis d'arriver à la bonne crédibilité que l'on doit attendre de notre bulletin d'information.

En termes clairs, et avec le sourire pour tous, espérons-le, pour obtenir de Monsieur Richely qu'il nous communique, par écrit, son savoir, il fallait que Monsieur Fréson fasse aussi un gros travail et que le C.L.H.A.M. le publie.

Personnellement, dans l'article de Monsieur Fréson, la partie "artillerie" m'a intéressé et je serais curieux d'en apprendre plus par d'autres spécialistes.

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Réponse à "Qui reconnaît ?"

Monsieur A. Gérard a reconnu son père sur une des photos communiquées par Monsieur M. Viatour et publiées à la page 72 du dernier bulletin.

Sur la première photo, prise en 1941 à l'Oflag II A à Prenzlau, le lieutenant Gérard est le personnage le plus haut et le plus à gauche. Né le 07.04.1905 et décédé le 04.01.1962, cet officier d'active, ingénieur civil des mines, s'était rengagé par amour de l'armée et des chevaux. Lorsqu'il fut fait prisonnier le 28 mai 1940, il était lieutenant, probablement au 3e Régiment d'Artillerie.

Monsieur A. Gérard nous promet de rechercher d'autres photos et d'interroger sa mère pour obtenir quelques noms d'officiers.

Nous reproduirons la ou les photos dès que plusieurs autres officiers auront pu être identifiés.

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Variation sur les haricots

Fidèle correspondant, le Major e.r. P. Davreux met à profit ses vacances pour nous adresser, de France, une plaisante anecdote.

"En 1951, lors de la manoeuvre JUPITER, nous nous trouvions engagés côte à côte avec des éléments de l'armée française (notamment le 7 Tirailleurs Marocains).

"Belles manoeuvres où le sac de couchage n'était pas déplié deux fois au même endroit. J'étais dans ma jeep et chacun attendait son tour de passer le Rhin sur des bacs du génie. Dans les fossés, de part et d'autre de la route, se trouvaient des fantassins français à la halte. Un de mes soldats avise l'un d'eux en train de manger, à même la boîte, des MEATS and BEANS, les haricots tomates qui arrivèrent en 44 en même temps que les Yankees.

"Il lui dit "C'est bon ?" Et le Français, avec un accent inimitable, lui répond "C'est pas cor assez d'bouffer les fayots d'la France, faut cor bouffer ceux d'l'Amérique".

"Je n'aurais pas conté ce vieux souvenir si le hasard ne m'avait mis entre les mains ce qui suit :

Bulletin officiel du Ministère de la Guerre - Année 1887.

IM° 41. Note ministérielle relative à l'introduction des lentilles dans la composition des approvisionnements de légumes secs pour le service militaire, à l'intérieur. (Direction des Services administratifs, Bureau des Vivres.)

Paris, le 14 janvier 1887

En vue d'apporter une certaine variété dans la composition des approvisionnements de légumes secs entretenus pour le service militaire à l'intérieur, le Ministre a décidé, en principe, que ces approvisionnements comprendraient, à l'avenir, des lentilles dans la proportion de moitié (l'autre moitié continuant à être constituée en haricots).

L'application de cette mesure sera toutefois subordonnée à la possibilité de se procurer, dans les diverses places, ou de se faire expédier sur elles les quantités nécessaires, dans les mêmes conditions de prix d'achat ou de prix de revient que les haricots.

Dans le cas où il devrait résulter de l'application de cette mesure une augmentation de dépense, l'approvisionnement serait constitué tout entier en haricots.

L'insertion au BULLETIN OFFICIEL tiendra lieu de notification.

"Il me reste à vous souhaiter, à tous, bon appétit !"

P. Davreux - Paris, le 14 août 1992.

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Pluie de V1 sur Liège et Anvers

En complément de l'excellent article de notre ami Louis Freuville "Pluie de V1 sur Liège et Anvers", nous extrayons de l'Atlas du professeur Bernard de l'Ecole Royale Militaire "Guerre totale et Guerre révolutionnaire. Editions Brepols, le croquis ci-joint, de nature à intéresser nos lecteurs.

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Appel aux érudits

"Sur deux plans hollandais du fort de la Chartreuse à Liège, les courbes de niveau sont indiquées en "degrés, minutes, secondes". Exemple : au pied de la colline, la cotation est de 262° 0' O". Sur le fort, elle est de 100° 0' O".

Qui peut me donner la conversion en mètres de ces mesures ?

Merci d'avance"

LOXHAY Jules. 68/28. rue Demoitelle, 4030 LIEGE - Tél. 04.165 59 45.

Note du Webmaster : cette question n'a, à ce jour, toujours reçu aucune réponse. L'appel reste donc d'actualité. Merci d'avance.

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Le blockhaus d'Eperlecques – Première base de V2

Dans le bulletin précédent, Monsieur Fossoul demandait des informations sur le blockhaus d'Eperlecques. Il a trouvé lui-même la réponse dans une publicité qu'il nous envoie, car cela peut intéresser d'autres membres. En voici le résumé.

"Décembre 1942. Hitler accepte la construction d'une usine d'assemblage de V2 équipée de sa propre production d'oxygène liquide et complétée par une base de lancement. Le  village d'Eperlecques est choisi pour sa situation géographique : a l'intérieur des terres - abrité par un grand massif forestier - à égale distance entre Boulogne, Calais, Dunkerque et à proximité de Saint-Omer, l'ouvrage est bien caché. Le chantier est colossal, de nombreuses victimes payant de leur vie pour la construction de ce monstre de béton (130.000 t) et d'acier (40.000 t), d'une surface de plus d'un hectare, 60 m de profondeur et 22 m au-dessus du sol.

Les bombardements des forces alliées (5.000 t de bombes) n'arrivent pas a le démolir mais l'empêchent d'être opérationnel.

Le Bunker d'Eperlecques, F 62910 Eperlecques (France). Tel 21.88.44.22.

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La cloche de l'Atlas V

Dans le bulletin Tome V, fasc. 1, à la page 82, est relatée l'histoire de l'Atlas V, ce remorqueur qui, sous la conduite de son capitaine, Jules Hentjens, avait forcé, le 3 janvier 1917, les défenses allemandes de la Meuse et avait conduit en Hollande 103 passagers.

Par hasard, en visitant l'exposition "Si la Meuse m'était contée", organisée à la C.G.E.R. à Liège, nous avons pu admirer la maquette de l'Atlas V, "forceur de blocus", et y apprendre qu'il ne reste rien de ce bateau, si ce n'est la cloche.

La cloche de l'Atlas V se trouverait à Banneux, sur l'Esplanade, où elle appelle les fidèles et les malades pour les offices. (Information non contrôlée).

P. B.

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BIBLIOGRAPHIE

Histoire oubliée des hommes perdus. Quinze jours de décembre 1944

Par Gilbert Gallez, Editions G. Everling - Arlon - 1984

Le livre de notre excellent ami Gilbert Gallez, ancien officier de KDH (Sécurité et Hygiène MDN) retrace l'histoire des opérations militaires qui se sont déroulées au nord du Saillant des Ardennes du 16 au 31 décembre 1944 et mirent en présence :

Du côté allemand (effort principal) :

attaque conjointe du 1 SS PZ Corps (Général Priess) - LXVII Corps Inf (Général Hitfeld) avec ses 326e et 246e Div Volksgrenadiere.

Du côté américain (défense sur front large) :

la seule 99e Div Inf US dont le 395e Reg Inf occupe 1e secteur nord (Hofen)

le 393e Reg Inf le centre et le 394e Reg Inf le sud jusque Lanzerath.

Le général Laver, commandant de la 99 Div Inf, arrivée au Havre, via la Grande-Bretagne, le 3 novembre 1944 seulement, et composée d'hommes jeunes et inexpérimentés, d'où leur surnom de Battle Babies, avait heureusement un dispositif défensif en profondeur avec des positions de replis bien aménagées.

Cette division allait faire preuve d'une vaillance à toute épreuve et stopper l'ennemi définitivement dans sa percée vers Liège.

Le livre particulièrement bien documenté et bien illustré du commandant G. Gallez rend un vibrant hommage à ces G.I. qui s'illustrèrent à Hofen (3e Bon du 395e Reg Inf surnommé "le Roc de Hofen"), à Krilkelt, Rocherath, Wirtzfeld, Elsenborn (393e Reg Inf - 324 Bon Gn), Hünningen, Mürringen, Üdenbreth, Losheimergraben, Lanzerath (314e Reg Inf) au prix de lourdes pertes.

L'odyssée glorieuse du lieutenant Lyle J. Bouck de l'Intelligence and Reconnaissance Platoon du 394e Reg (Pon I et R) y est racontée dans le détail.

En position sur les hauteurs boisées de Lanzerath, l'unité dominait le point de passage de Losheimergraben quand les feux de l'artillerie allemande se déchaînent,  le 16 décembre 1944 vers 05.30Hr, les hommes sont dans leurs "foxholes", frigorifiés mais attentifs et bien armés en armes automatiques.

Les 20 hommes du lieutenant Bouck vont bloquer pendant 18 heures le passage des éléments de pointe du Kampfgruppe Peiper.

En 1982, sur décret spécial du Président des Etats-Unis, leurs exploits furent récompensés; les uns reçurent la Distinguished Service Cross, les autres la Silver Star, certains à titre posthume... Histoire oubliée des hommes perdus !

Hommage est également rendu aux artilleurs des 370, 371, 372 Field Artillery Bon et à ceux des 924 et 776 Field Artillery Bon qui se replièrent sur Elsenborn pour former un ensemble de 12 batteries, qui, dans la nuit du 20 au 21 décembre 1944, tirèrent plus de 7.000 projectiles en l'espace de 20 minutes, stoppant ainsi la progression ennemie au nord du saillant, de façon définitive.

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La bande horizontale à damiers blancs et bleus est reprise des armoiries de William Pitt de qui la ville de Pittsburgh tient son nom. Le fond noir symbolise le charbon de la région du sud-ouest de la Pennsylvanie, où fut constituée la 99e Div en 1931.

Le livre compte 230 pages et contient énormément de photos et documents.

G. SPOIDEN

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Dernière mise à jour: 31 mai 2012